Une toute récente étude, publiée dans la revue PLoS ONE avait montré que le rayonnement cosmique galactique entraînerait une neurodégénérescence plus rapide, accélérant les processus biologiques dans le cerveau qui contribuent au développement de la maladie d'Alzheimer.
Au fil de la mission, l'équipage devient de plus en plus sédentaire, avec une mobilité réduite durant l'éveil et une durée de sommeil et de repos accrue. La plupart des membres d'équipage commencent à éprouver des troubles du sommeil, dont la qualité et le rythme se détériore. Les performances de l'équipage s'amenuisent au fur et à mesure de la privation de sommeil. Des troubles constatés par les chercheurs dès le début de la mission uis qui ont persisté tout au long, expliquent les auteurs, comparables aux perturbations enregistrées dans les expéditions polaires.
L'équilibre activité/sommeil, une condition cruciale pour la sécurité : L'étude suggère que l'équilibre activité/sommeil dans le respect des cycles circadiens serait une condition cruciale pour la sécurité des vols spatiaux. Elle montre la nécessité d'identifier des marqueurs de vulnérabilité de la baisse de mobilité (hypokinésie) et de la perturbation veille-sommeil au cours d'une période d'enfermement prolongé, et confirme la nécessité de s'entraîner à suivre le rythme circadien, à préserver la quantité et la qualité de sommeil et une activité normale, en préparation des missions d'exploration. Il s'agit donc, concluent les chercheurs, de reproduire les signaux géophysiques terrestres, comme une exposition appropriée à la lumière, un apport alimentaire satisfaisant et la pratique de l'exercice physique, nécessaires au maintien d'un comportement humain normal.
Source: PNAS January 7, 2013, doi: 10.1073/pnas.1212646110 Mars 520-d mission simulation reveals protracted crew hypokinesis and alterations of sleep duration and timing