Bon, avouons-le sans détour, je n’ai pas passé un bon moment avec ce roman. Rien ne tient debout. L’histoire est totalement improbable (un mafieux croisé dans les chiottes d’un bar vous confie une mission mettant en jeu des sommes énormissimes alors qu’il vous connait depuis 24 heures. Bien sûr, bien sûr…). Impossible d’y croire une seconde. Quitte à se lancer dans le foutraque et le décousu, autant jouer sur la dérision et l’humour comme le fait Hiassen (je vous en parle bientôt, promis Hélène). Ou alors il faut tomber dans l’hyper réalisme noir et désespéré version Benjamin Whitmer, Eric Miles Williamson ou encore Richard Price. En tout cas on ne peut pas rester dans l’eau tiède. Ici l’écriture est plate, scolaire, sans aucune personnalité. Les dialogues sonnent faux et même le décor ne dégage aucun charme. Heureusement que l’on sait au départ que ça se passe au Chili parce que sinon on aurait du mal à le deviner. Après je ne veux pas non plus être trop méchant (trop tard me direz-vous^^). Le personnage de Manuel est plutôt bien campé, comme sa nympho de petite amie. Il y a quelques passages assez drôles et les très courts chapitres donnent du rythme. Pour le reste, je ne préfère pas en dire plus…
Désolé Clara, je sais que tu as beaucoup aimé mais je ne te suivrais pas sur ce coup là. Après tout, on peut bien ne pas être d’accord de temps en temps. On m’a soufflé que le premier roman de l’auteur était beaucoup plus réussi. Comme je ne veux pas rester sur une mauvaise impression, je vais m’y mettre de ce pas.
Une lecture commune que j’ai le plaisir de partager avec Noukette, même si pour une première on aurait pu mieux tomber. Pas grave, on essaiera de se rattraper la prochaine fois. Treize alligators de Gaetano Bolan. Le livre de poche, 2012. 135 pages. 5,10 €.