L'aurore se lève dévoilant un reste de paysage terrestre,un arbre malingre,une vache squelettique broutant une herbe presque transparente.A perte de vue ,pas une âme en vue,pas un être humain à l'horizon.Sous un soleil vert,un océan violet,bordé par une plage de sable noir,des pingouins ,par milliers,se sont échoués dans une ville balnéaire abandonnée.Quelques mouettes rieuses devenues silencieuses face à un monde devenu fantomatique. Partout sur tous les continents toutes les villes sont en ruine,la nature reprenant ses droits petit à petit,envahissant chaque jour un peu plus le reste d'une civilisation humaine.Mais les cicatrices sont encore omniprésentes,les plaies que l'homme à infligé à mère nature, profondes.Les quelques espèces ayant survécu ont bien du mal à subsister.Elles sont peu nombreuses,en tout une petite centaine.Le silence est impressionnant,le vent ne chante plus,la pluie à cessée de tomber depuis des années.L'homme quant à lui a définitivement disparu de la surface de la terre.Il y a un continent moins abîmé que les autres,que l'on appelait "Afrique", sur lequel la vie renait plus vite ,où les espèces rescapées sont plus nombreuses; elles s'organisent entre elles formant un troupeau insolite.Eléphants portant sur leurs dos;des chats,des lionceaux,des singes,des pélicans. des Girafes transportant toutes sortes d'insectes,de petits rongeurs.Des zèbres,des dromadaires et des chevaux protégés par des léopards.Ce convoi étonnant,se déplaçant sans cesse,devenu nomade,à la recherche de nourriture et de points d'eau.
Tous ces animaux ont adoptés un langage commun,ils ont renoncé à se bouffer entre eux,ils sont tous devenus végétaliens.Il n'y a pas de chef de meute,pas de hiérarchie,les décisions sont prises en commun.Les espèces les plus fortes protégeant les plus faibles.Ils ont atteint un niveau de conscience inégalé.Ils savent que leur survie dépend de leur union.Ils ont gardé en mémoire les erreurs du passé afin de ne plus en commettre.L'espoir d'un nouveau Monde, d'une renaissance est arrivé et ils le savent car ils en sont les bâtisseurs.