Les équipes NFL ont pour habitude de considérer la NCAA comme leur antichambre, notamment en termes de recrutement de coachs et de managers. A peine éliminées, certaines équipes ne se sont pas gênées pour congédier une partie de leur staff et se mettre à la recherche de la perle rare.
Chose peu commune des équipes semblent s’intéresser cette année à des coachs de l’ « autre » football, le football canadien. Ainsi le Headcoach des Alouettes de Montréal (CFL) a rencontré la direction des Browns de Cleveland et celle des Bears de Chicago. Marc Trestman, qui était régulièrement annoncée à quasi chaque intersaison du côté des Bills de Buffalo (qui entre Marv Levy et Doug Flutie ont toujours aimé aller puiser de l’autre côté du Peace Bridge), à cette année plus que jamais la possibilité de partir vers le Sud, histoire de retrouver des sensations qu’il a déjà connu.
Trestman a en effet été coordonnateur de l’attaque des Browns à la fin des années 1980 et a occupé le même poste chez les 49ers de San Francisco, les Cardinals de l’Arizona et les Raiders d’Oakland dans les années 1990 puis au début des années 2000. Dirigées par Trestman, les Alouettes ont terminé au premier rang de la section est de la LCF en 2012, mais ont été éliminées en Finale de l’Est par les Argonauts de Toronto, éventuels champions de la coupe Grey. Sous l'égide de Trestman, en poste depuis 2008, la formation montréalaise a gagné la coupe Grey à deux reprises (2009 et en 2010).Marc Trestman n’est pas le seul membre de l’état-major des Alouettes de Montréal à être convoité par la NFL.
Après l’entraîneur-chef de l’équipe, c’est au tour du directeur général de faire partie des rumeurs d’arrivée en NFL. Il s’agirait d’une lourde perte pour le 12 montréalais, puisque celui-ci travaille pour les Alouettes depuis 19 ans, dont 17 saisons en tant que DG. À la recherche d’un directeur général, les Panthers de la Caroline ont rencontré Jim Popp mardi. Ce dernier habite maintenant dans cet État. L’an dernier à la même époque, Popp figurait parmi les candidats à ce poste mais du côté des Colts d’Indianapolis. Nul doute que ces deux cadres des Alouettes ont réellement leur chance. Ils symbolisent, si besoin était, que la CFL possède toujours un certain gage de qualité aux yeux du voisin américain, et que ce championnat (trop méconnu à l’international) mériterait d’être plus suivi.
JulienCVC