Réalité virtuelle

Publié le 06 avril 2008 par Jfa

Le Dimanche, revenons à des choses plus sérieuses.

Une ethnologue australienne, chercheuse chez Intel, s’est intéressée aux mensonges numériques.

“Une étude de 2006 a montré par exemple que 45 % des Britanniques qui envoient des SMS mentent en précisant l’endroit où ils se trouvent. Une étude récente évoquée longuement sur Scientific American conclut qu’aucun participant aux sites de rencontres en ligne ne dit la vérité : les hommes se donnent des centimètres supplémentaires, les femmes des kilos en moins. Les hommes ont tendance à dire plus de mensonges que les femmes (20 % de plus en moyenne) et ils ne mentent pas sur les mêmes choses : les hommes plutôt sur leur travail ou leurs occupations ; les femmes plutôt sur leur poids, leur âge, leur état marital ou les courses qu’elles accomplissent. Nous disons en moyenne entre 6 et 200 mensonges par jour, estiment certains chercheurs. 40 % de nos mensonges seraient motivés par notre volonté de dissimuler un “mauvais” comportement…”

Une fois en ligne, la vérité se désintègre : on ment sur ce que l’on est, où l’on est, ce que l’on fait, son âge et son poids, son statut marital, son niveau social et ses aspirations”. Pour l’anthropologue, il s’agit d’une profonde reconfiguration par rapport à nos idéaux personnels, à nos héritages culturels et à nos pratiques sociales issus de la religion, du droit ou de l’éducation, pour lesquels mentir est mal, répréhensible ou punissable”.

Elle conclut: “On peut se demander si ces sites en ligne suscitent ce genre de comportement, ou au contraire s’ils fleurissent parce qu’ils répondent à un désir de jeu, de plaisir et de déni de la réalité”. La question me semble philosophiquement intéressante.

L’article complet est sur Internet Actu.

Et vous, quels sont les “mauvais comportements” que vous dissimulez dans vos 6 à 200 mensonges quotidiens ?