POP-FOLK - Dans la série label indépendant, nous devons régulièrement vous présenter les groupes ou d’artistes peu connu du grand public que nous chroniquons, par rapport aux artistes des majors bien médiatisés. Lili Wood and the Prick fait partie des exceptions. Il faut dire qu’une victoire de la musique 2011 dans la catégorie « Révélation du public » aide. Ou pas… Second opus, celui dont on attend un tas de choses, et qui est source d’une pression énorme… Comment notre groupe pop folk français s’en sort-il ?
Lilly Wood and the Prick est sans doute le duo indépendant le plus connu en France. Et l’épreuve du fameux deuxième album pèse justement sur leurs épaules. Après un premier succès critique et commercial, le second album soulève bien des attentes. Et, à la première écoute, le style n’a pas changé de manière fondamentale. On a toujours ce coté pop sympathique et bien travaillée (Let’s no Pretend), avec son coté électro « grand public » en interlude (Guys in Band). Sans être péjoratif, l’aspect électro « grand public » permet d’avantage de créer une identité sonore au groupe que d’avoir un aspect expérimental. Coté mélodique, c’est bien écrit, ca se retient bien et l’arrangement renforce la bonne énergie du disque. La chanteuse Nili Hadida renforce le coté soul de sa voix, continuant à chanter dans la langue de Shakespeare. Le coté retro est aussi là, mais moins souligné sur cet opus. Globalement, l’impression qu’on a en écoutant le disque, c’est que Lilly Wood & the Prick s’affirme davantage sur ce second album. Vu le nom, THE FIGHT, on admettra qu’il vaut mieux s’affirmer dans une bagarre. Ici, sans violence, le groupe s’impose, affirme son style et nous donne une leçon. Sans grande virtuosité, juste de la musicalité, mais en France, on sait aussi faire de la bonne pop, bien écrite, bien arrangée, bien interprétée, même si, sur la fin, l’intérêt se perd légèrement sur les ballades terminant le disque.
Le petit plus de ce disque, c’est le son (qui s’apprécie vraiment sur une bonne chaine, donc lâchez vos mp3 et achetez le CD), particulièrement avec d’excellentes lignes de basses (bravo au bassiste au passage) qui groovent un max ! Bien sur qu’on est dans un terrain déjà connu, mais quand c’est bien fait et qu’on a du plaisir à écouter un disque, il faut le souligner. Second disque et seconde réussite.