Les valeurs ne foutent pas tant le camp
(Agence Science-Presse) – Les valeurs familiales ont décliné depuis le début du 20e siècle? Peut-être bien, mais il en reste quelque chose de plus solide qu’on ne le croit, selon deux Britanniques qui ont comparé des couples sans enfants de 1910 avec ceux d’aujourd’hui. Aux États-Unis, révèlent les données du recensement, ces couples étaient jadis trois fois plus nombreux à héberger neveux ou nièces que les couples avec enfants: on pense ici aux orphelins ou aux enfants de familles trop démunies qu’oncles et tantes décidaient alors de prendre sous leur toit. Certes, cette situation est moins courante aujourd’hui: les parents font moins d’enfants et ceux-ci courent moins le risque d’être sans foyer. Pourtant, écrivent Thomas Pollet et Robin Dunbar, il en subsiste quelque chose: une analyse des familles belges a révélé que les femmes sont plus susceptibles de recevoir des coups de fil ou des courriels de leurs neveux et nièces si elles sont elles-mêmes sans enfants. Un individu est également plus susceptible de donner de l’argent à un proche parent, si celui-ci a des enfants (source: Journal of Biosocial Science).