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Meilleurs albums 2012 – de 20 à 11

Publié le 09 janvier 2013 par Dookiz @merseysideband

Chose rare sur ce blog, cette partie du classement n’intègre aucun groupe britannique ! Finalement, Français et américains se partagent la part du gâteau, avec un groupe danois (qui aurait pu être britannique !) et un groupe australien (qui aurait pu être américain). Décryptage.

20. Beach House – Myth (USA/FR)

Quatrième album pour le duo franco-américain, et toujours le même don pour des mélodies froides et travaillées qui prennent à la gorge. Si cet album semble moins abouti que son excellent prédecesseur (Teen Dream sorti en 2010, et 3ème de notre classement cette année-là), les écoutes répétées nous prouvent finalement le contraire. Myth est en réalité d’une froide puissance qui nous laisse de glace. Grandiose.

19. Manceau – Life Traffic Jam (FR)

Contrairement à ce que leur nom indique, Manceau est un groupe rennais qui livre son premier album. Si la référence à Tahiti 80 est une évidence (l’album a notamment été produit par Xavier Boyer, chanteur de Tahiti 80 justement), il ne s’agit guère d’un vulgaire plagiat, mais bel et bien d’une galette gorgée de pop songs ensoleillées à se dandiner tout l’été. Une chouette surprise.

18. Memoryhouse – The Slideshow Effect (USA)

Un album chez SubPop, ça attire forcément l’oreille. Et voilà comment un groupe presque twee-pop se met à donner du volume dans ses guitares au services de mélodies douces. Attention, on est encore loin de Nirvana (signé chez SubPop pour Bleach, son premier album) mais cet album que l’on s’apprêtait à lâcher au bout de quelques écoutes nous a finalement accroché l’oreille pendant toute l’année 2012. A cheval entre Belle And Sebastian, les Pastels et Seapony.

17. DIIV – Oshin  (USA)

Initialement méconnu sous le nom de Dive (en référence au morceau de Nirvana), DIIV se prononce en effet Dive ! Derrière ce nom plongeant se trouve Zachary Cole Smith, également guitariste de Beach Fossils qui ne pensait faire qu’un bref projet solo. Finalement, c’est épaulé par le batteur de Smith Westerns que DIIV prend forme autour d’un album de dream-pop qui n’est pas sans rappeler The Depreciation Guild (le side-project du batteur des Pains of being Pure At Heart). Recommandé à ceux qui aiment notamment Wild Nothing. Vous suivez toujours ?

16. Pond – Beard, Wives, Denim (AUS)

Pond est un side-project du groupe psychédélique australien Tame Impala. Quatrième album mais premier distribué en France, cette galette pleine de surprise est une réussite totale, dans un style plus direct, digne des meilleures productions des années 70. Un peu comme si les Flaming Lips passaient le week-end avec MGMT. Lire la chronique complète.

15. The Raveonettes – Observator (DAN)

Duo danois qui ne fait pas beaucoup parler de lui, les Raveonettes n’en sont pas moins prolifiques. Observator, leur sixième album en dix ans d’existence est fidèle à la recette d’origine : des guitares noisy, des voix planantes et de la reverb. Et pourtant, la saveur reste intacte. Pour les fans de My Bloody Valentine et autres Jesus And Mary Chain. Lire la chronique complète.

14. PacoVolume – Massive Passive (FR)

Une pochette d’album qui n’inspire pas la confiance, un nom un peu passe-partout, et pourtant se cache derrière PacoVolume un français qui a tout compris à la pop. Au premier morceau (Yallah Shalom), j’ai cru entendre les Pains Of Being Pure At Heart : même riff, même tambourin qui annonce un son noisy… qui arrive justement à point nommé. La voix rappelle parfois celle de Jarvis Cocker. Autant dire qu’on a envie de pousser l’écoute sans trop se forcer. Le reste de l’album ne déçoit pas. C’est même un véritable mélange de pop comme on aime ici : des sonorités et rythmes dignes de la maison Kitsuné (The Bald And Underpaid), des nappes sonores qui nous replongent dans le Pulp de « This Is  Hardcore » (Darling), du plus glam dans la lignée de Bowie (Galaxy of Stars), et surtout la pépite indé de cet album : Olaf and Paul.
Au final c’est très plaisant, bien arrangé, consistant sur la durée, on adhère. En bonus qui vient de sortir en 2013, ce clip sensuel et tragique avec Adrian Brody, parfaitement d’actualité en ces temps de « mariage pour tous ».

13. Air – Le voyage dans la lune (FR)

Prenez un classique du cinéma muet héroïque de science-fiction de 1902, sortez la pipette couleur et ajoutez-lui une bande originale à la fois moderne et pourtant terriblement en phase avec des images d’un autre temps. Qui mieux que Air naviguant entre Massive Attack, Portishead ou Beach House pouvait relever ce défi après la réussite de Virgin Suicides ? Je partais pourtant avec des apriori sur ce court album de 31 minutes mais au fur et à mesure des morceaux, je suis resté scotché sur cet univers addictif même sans les images. On se sent dans un film, clairement, et c’est sans doute ce côté intemporel qui donne à cet album toute sa consistance sans les images. Alors imaginez avec ! Comme le film dure 14 minutes, le voilà en intégralité !

12. Lee Ranaldo – Between The Times and the Tides (USA)

Fort de ses 30 ans au service de Sonic Youth, le guitariste Lee Ranaldo revient en solo avec un album sobre et apaisant, riche en mélodies et arrangements pop que n’auraient pas renié les écossais de Teenage Fanclub. Si Sonic Youth, pionnier du rock bruitiste américain depuis près de 30 ans, semble vouloir faire une parenthèse, il n’en est rien de Lee Ranaldo qui sort cette fois un album très accessible, bien loin des expérimentations sonores de ses précédentes productions en solo. Fini les plages de distorsion de 10 minutes, les bruits de réveil, d’animaux et autres métals douteux, Lee Ranaldo a sorti les mélodies pop qu’il avaient enfouies au plus profond de lui-même. Lire la chronique complète.

11. Stuck In The Sound – Pursuit (FR)

Stuck In The Sound est l’un des vrais bons groupe de rock français que l’on suit depuis leurs débuts. Le quatuor revient avec son troisième album produit dans son studio de Montreuil, 3 ans après l’excellent Shoegazing Kids. De shoegaze il est moins question, le virage est plus pop, et plutôt réussi. Un album hétérogène mais diablement bien foutu. Lire la chronique complète. A noter surtout l’excellent clip à la gloire des films des années 80, à regarder absolument !


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