La recherche d’information santé sur internet est depuis plusieurs années, en tête de liste des thèmes pour les requêtes sur les moteurs de recherche. Forts de ce constat, bon nombre d’acteurs se sont positionnés sur ce créneau de la dispensation d’information santé, notamment pour le grand public. Et parmi ces acteurs historiques, l’industrie pharmaceutique est présente via des sites d’informations grand public autour de pathologies.
Cependant, on peut lire dans diverses études faites sur les sources d’informations citées ou plébiscitées par les internautes, que les supports d’informations mis en place par les laboratoires pharmaceutiques n’arrivent pas en toute première place en termes de confiance ou crédibilité.
Pourtant on ne peut pas nier l’effort considérable qui est réalisé par l’industrie pharmaceutique pour mettre à disposition du grand public des informations liées à des pathologies clairement identifiées ou sur des thématiques de santé.
Et cela depuis plusieurs années déjà. En effet, on peut se souvenir de sites tels que diabete.fr, novodiet.com, mondiabete.net, hepbinfo.fr (pour ne citer qu’eux) lancés pour la plupart au début des années 2000 et poursuivis au milieu de la décennie. Et forcé de constater que certains d’entre eux existent encore.
En effet, conscient de leur légitimé à communiquer sur les pathologies pour lesquelles des investissements importants sont réalisés notamment en R&D, afin de mettre à disposition des solutions thérapeutiques adaptées, les laboratoires continuent à proposer voir à multiplier les sites internet et autres plateformes d’informations dédiés.
Pour s’en rendre compte, et comme promis au sein d’un précédent article sur la pharma et le digital (Episode 3), je vous propose de consulter un mapping listant 50 supports d’informations santé réalisés par divers laboratoires pharmaceutiques en France.
50 supports d’informations sur les pathologies et la santé, proposés par l’industrie pharmaceutique.
Cette liste permet d’avoir un aperçu :
Sur la typologie des supports utilisés et les outils ou services mis à disposition du grand public en réponse à une recherche d’information santé.
Et à ce stade, on peut dénombrer une diversité qui s’étend du site à l’appli mobile en passant par des widgets, des serious-game, de la webTV et même un e-mook. De manière générale, on peut constater une place croissante faite à la vidéo, allant pour certains laboratoires à décliner des plateformes dédiées. Et on peut parier que l’année 2013 verra fleurir encore bon nombre de serious-games. Tandis que l’aspect mobile ne devrait pas se tarir de sitôt avec des fonctionnalités liées au recueil de données médicales dans le cadre d’un suivi à distance et d’une observance en pleine expansion.
Sur le type de contenu.
Les pathologies sont mises en avant naturellement, mais des sujets « annexes » sont développés par certains laboratoires tels que les aidants par Novartis notamment avec des sites comme « prochedemalade » ou « génération proches ». De son côté, Pierre Fabre décline avec « mon partenaire santé » un portail couvrant la thématique de la santé au sens large du terme. L’observance est également abordée, telle la campagne « path B » autour de l’hépatite B chronique et soutenue par le laboratoire Bristol-Myers Squibb.
Sur les contributeurs de ces contenus.
Le traitement du contenu est également sujet à commentaires, tant les sources sont diverses. En effet, bon nombre des sites proposés par l’industrie pharmaceutique sont le fruit de partenariat, collaboration avec d’autres acteurs de la santé. On retrouve ainsi des associations de patients, des comités scientifiques, des spécialistes et experts santé, des établissements de santé, et même des revues professionnelles de santé telle que « Nutritions & endocrinologie » pour l’application mobile « Reflux & Nutrition » proposée par le laboratoire Janssen.
Un élément important à signaler dans une logique de crédibilité et de souhait de démontrer une indépendance de contenu vis-à-vis du laboratoire qui pourrait se voir reprocher par le grand public, de trop influencer son offre éditoriale vis-à-vis de ses produits. La présence d’un tiers reconnu, compétent et indépendant est un élément de confiance indéniable.
De plus, il est à indiquer que bon nombre d’entre eux, n’affichent pas la certification HONCode. Est-ce une volonté manifeste ou un oubli ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?