Pain récolte les fruits du travail réalisé sur la Yamaha YZF (toujours également bien placée par Verhoeven et Casteu), et de sa constance depuis le départ de Lima. Il hérite de la première place du classement général, avec 2'24'' d'avance sur son coéquipier David Casteu, qui joue sur le même registre. Mais qu'est-il donc arrivé à Cyril Despres, leader éphémère de la course ? Le quadruple vainqueur a ouvert la piste tout au long de la journée, optant pour la retenue quitte à prendre momentanément du recul dans la hiérarchie. S'il rétrograde en 3ème position, à 3 minutes d'Olivier Pain, il n'a en revanche que 2'29'' d'avance sur Barreda… peut-être son rival de l'année.
En quad, Marcos Patronelli remporte sa troisième étape consécutive. Il semble avoir trouvé en Sebastian Husseini un rival régulier, le seul à accuser moins d'une heure de retard, précisément 14'06'', après les 4 premières étapes.
Le schéma de jeu de Nasser Al Attiyah ne connaît toujours pas d'accroc majeur. En dépit de tous les doutes émis sur son buggy, il se montre au rendez-vous de toutes les étapes. Pour le Qatarien, la tâche n'était pourtant pas aisée, puisqu'il avait la responsabilité d'ouvrir la piste. Le vainqueur 2011 l'a assumée à la perfection, et met la main à Arequipa sur une 16ème spéciale du Dakar. La collection commence à peser, elle est désormais plus fournie que celles de Bruno Saby et de Jean-Louis Schlesser ! Al Attiyah aurait pu être privé de ce petit bond dans l'histoire par Guerlain Chicherit, passé en tête aux deux premiers points de chronométrage, mais qui échoue sur la ligne d'arrivée à seulement 36''. Derrière les deux fonceurs du jour, Stéphane Peterhansel a gardé un rythme soutenu, sans s'accrocher aux roues d'Al Attiyah. Son Mini a rejoint Arequipa avec 1'17'' de retard, mais ce léger déficit ne change pas sa position en tête du classement général, avec 5'16'' d'avance sur Al Attiyah.
Après 4 étapes, une première sélection est déjà faite parmi les prétendants au podium. Giniel De Villiers y tient encore sa place, mais pointe tout de même à plus de 30'. Les Mini de Leonid Novitsky et de Nani Roma sont également dans le coup, tout comme Guerlain Chicherit. C'est en revanche beaucoup plus critique pour Carlos Sainz, qui a éparpillé plusieurs heures sur le sable péruvien. Robby Gordon, qui se voyait lancé dans une remontée à la Barreda, a quant à lui été stoppé dans son élan sur un tonneau par l'avant, après une dune abordée de façon un peu trop optimiste. L'Américain perd lui aussi plusieurs heures. La journée a aussi très vite tourné au cauchemar pour Lucio Alvarez, en panne dès le km 28, où il a pu dire adieu à la 3ème place qu'il occupait jusqu'alors.
En camion, le cavalier seul de Gerard De Rooy est terminé. Le tenant du titre a connu à la fois des problèmes mécaniques, avec deux crevaisons, et la faute de pilotage avec une station prolongée dans les dunes. Au total, il perd près d'une demie-heure sur la spéciale du jour, et laisse les commandes de la course à Ales Loprais. Une réelle confrontation se précise, puisqu'hormis le pilote tchèque, la route d'Arequipa a vu le retour au premier plan des camions Kamaz. Celui de Nikolaev, qui se positionne sur le podium provisoire, à 7'08'' de Loprais, mais aussi celui d'Ayrat Mardeev, qui remporte sa première spéciale du Dakar et prend la 4ème position, à 18'. Johnny Utah