Les petites joies de Noël
Normand Charest – chronique Valeurs de société – dossier Famille
Une émission de télé qui fait réfléchir, plutôt que des quizz à n’en plus finir, ce n’est pas très courant. Alors vaut mieux en profiter.
Lors de l’émission du 14 décembre, dont le titre était « Noël, un cadeau ? », elle soulignait qu’il valait mieux rechercher des petites joies plutôt qu’une grande joie illusoire qui exige, pour être parfaite, que nous soyons réunis en famille autour du sapin ou de la table du réveillon, père, mère et enfants – si c’est là le genre d’image qui nous motive.
Car dès qu’il manque un de ces éléments – et il en manquera toujours au moins un – nous risquons d’être malheureux, en considérant plus ce qui manque que ce qui nous est donné.Se satisfaire des petites joies du présent, une à la fois, et s’ouvrir à de nouvelles sources de satisfaction, différentes de celles du passé ou différentes du rêve qui ne s’est jamais réalisé – voilà le début de la sagesse. Car les attentes sont souvent cause de désillusion, puisqu’elles constituent des exigences, plus ou moins conscientes.
Pas d’attentes
Au cours de l’émission, on questionne les invités sur leurs expériences de Noël. « Croyiez-vous au Père Noël ? Lui envoyiez-vous une liste de cadeaux ? » La réponde de la comédienne Nicole Leblanc, la doyenne du groupe ce soir-là, était révélatrice.
Il n’y avait pas de Père Noël, chez elle, lorsqu’elle était enfant. Les cadeaux venaient des parents. Donc, pas de lettre au Père Noël et pas d’attentes : « On prenait ce qu’on nous donnait », disait-elle. Et c’est peut-être cela qui a déterminé son attitude actuelle, qui est de prendre ce qui lui est donné et d’y trouver sa joie.
La sagesse repose dans cette absence d’attentes. Mais cela peut prendre beaucoup de temps pour le comprendre.
À vos joies, donc !
Sans oublier que le bonheur commence par l’attention que l’on porte aux autres et qui nous revient en retour._____________