D’origine martienne, la météorite NWA 7034 surnommée « Black Beauty »
La météorite martienne découverte en 2011 possède des caractéristiques uniques qui la différencie des autres roches de la même origine.
Les diverses et nombreuses météorites que l’on retrouve sur Terre (il en tombe en moyenne 100 tonnes par jour !) ont différentes origines. Il peut s’agir de de débris de comètes, d’éclats d’astéroïdes (env. 99,8 %) ou encore, de planètes. Un peu comme des messagères, leurs compositions témoignent de l’histoire du système solaire et dans certains cas, du passé géologique de voisins planétaires comme la Lune (satellite naturel) ou Mars.
Plutôt rares, les météorites d’origine martiennes sont les plus recherchées et bien sûr les plus chères. Parmi la centaine connue, il en est une, découverte en 2011 dans le grand désert du Sahara, qui fait exception … et sensation. Désignée NWA 7034 (NWA : North West Africa) et surnommée “Black Beauty”, il a été déterminée qu’elle renferme 10 fois plus d’eau que n’importe quelle autre météorite de même origine. Une équipe de chercheurs américains qui l’a étudiée durant un an, estime qu’elle a été arrachée à la surface de Mars, il y a environ 2,1 milliards d’années. Cela correspond à la récente période géologique dite “Amazonienne”. Cela en fait la plus vieille roche martienne connue, trouvée sur Terre !
Formée de fragments de basaltes cimentés, elle contient essentiellement du feldspath et du pyroxène vomit par les éruptions volcaniques. Sa composition évoque les roches de surface approchées par les rovers de la NASA, Spirit (enlisé) et Opportunity (toujours en activité).
“Cette météorite unique en son genre nous raconte comment était le volcanisme sur Mars il y a 2 milliards d’années. Elle nous donne aussi un aperçu de l’ancienne surface de Mars et de ses conditions environnementales, plus qu’aucune autre météorite [martienne] ne l’a jamais fait.” rapporte Carl Agee (Institut des météorites de l’Université du Nouveau-Mexique) qui a dirigé cette recherche.
Les scientifiques ont également identifiés la présence de carbone organique dans ce gros caillou noir de 320 grammes. “Un morceau de l’histoire de Mars à un moment critique de son évolution” commente Mitch Schulte qui participe au programme d’exploration de la planète rouge de la NASA. Voilà de quoi “nourrir” les champs de recherche des géologues et planétologues qui explorent la surface de Mars — en particulier dans le grand cratère Gale — à travers le rover Curiosity.
Crédit photo : NASA.