Le château d'Édimbourgh - où le Edinburgh Castle comme il est appelé localement :-) - est une forteresse impressionnante qui domine complètement le paysage de la ville écossaise du haut de son sommet rocheux en plein centre de la ville. Il date de plusieurs siècles - on parle du 12e siècle pour ses plus anciennes parties encore debout. Il a servi de résidence royale à la monarchie écossaise jusqu'à l'unification de l'Écosse et l'Angleterre en 1603 alors que James VI d'Écosse devenait le successeur de Élizabeth I d'Angleterre sous le nom de James I en Angleterre. Par la suite, le château a surtout été utilisé en tant que forteresse militaire, et a été impliqué dans divers conflits comme le soulèvement des Jacobites, pour en nommer un.
Comme c'est un château-fort au sens de forteresse abritant un palais (par opposition aux châteaux au sens de Manoir comme dans la Vallée de Loire, par exemple), le château comporte un grand nombre d'édifices, de cours et de rues, un peu comme la Tour de Londres ou le château de Prague, qui sont deux autres bons exemples du genre.
Je ne ferai pas une description détaillé du château ou de ma visite, faute de temps, mais je vous offre quelques photos commentées de celle-ci.
Comme pour démontrer que les forteresses sont difficiles d'approche, il faisait un temps venteux et pluvieux lors de notre arrivée sur l'esplanade.
Parmi les hommes honorés au château, on retrouve une figure légendaire ici, directement sur la façade de la porte principale de la forteresse: William Wallace, mondialement connu depuis que Mel Gibson a réalisé Braveheart à son sujet.
L'intérieur du château est relativement calme tôt le matin, mais en fin d'avant-midi et début d'après-midi, des centaines de touristes envahissent la cour et les divers immeubles ouverts au public. J'ai profité du calme du début de journée pour prendre quelques photos malgré le temps gris.
L'édifice principal est évidemment le palais royal, qui n'a plus été utilisé en tant que tel depuis les années 1700. James VI-I y est revenu une fois après son couronnement en Angleterre en 1603, et c'est à cette occasion que le palais a pour la dernière fois accueilli un souverain en résidence. La visite est animée par quelques personnages en costume dans la salle principale et les cuisines, et nous fait traverser les appartements de Mary (Reine d'Écosse) et de James VI (dont la chambre où il est né), en plus de nous permettre de voir les joyaux de la couronne d'Écosse. Anecdote amusante: lors de la seconde guerre mondiale, craignant une invasion allemande, on a caché les joyaux de la couronne - enfouis dans une ancienne toilette médiévale du château! - et une des quatre seules personnes à en connaître la localisation était le gouverneur général du Canada; on avait jugé qu'il fallait au moins une personne à l'extérieur du UK.
Plusieurs détails architecturaux parsèment le palais, dont divers vitraux (ici avec une vue partielle sur la basse-ville d'Édimbourgh).
Le château comporte une chapelle (St.Mary) et la chose la plus étonnante à part la petitesse de l'endroit, c'est ce vitrail représentant William Wallace, héros d'Écosse certes, mais loin d'être un personnage biblique quand même. Il est relativement rare de voir, dans des églises ou chapelles, des vitraux honorant d'autres personnages que des personnages bibliques, des saints ou autres hauts représentants de l'église.
Le château a évidemment servi de prison, et ça a été le cas pendant longtemps, jusqu'à la seconde guerre mondiale, même. Une exposition-parcours permet de faire découvrir au visiteur l'histoire de la prison, de même que les plus célèbres détenus ayant gravé diverses inscriptions sur les portes.
Le palais porte aujourd'hui le drapeau du Royaume-Uni, mais le château arbore également le drapeau de l'Écosse:
Les deux drapeaux peuvent donc être aperçus d'un peu partout en ville. Cette symbolique est un élément identitaire plus important que certains peuvent le penser; je rappelle aux lecteurs de ce blogue que l'Écosse tiendra un référendum sur son indépendance très bientôt et qu'ailleurs au Royaume-Uni, les questions de drapeaux ont récemment enflammé Belfast à nouveau.
Et voilà pour la visite-expresse du château d'Édimbourgh... il est temps de traverser les portes et de retourner sur l'esplanade par le pont levis!
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