Le premier ministre d’Irak, Nouri al-Maliki, a annoncé lundi 24 décembre que la Jordanie s’était montrée favorable à la construction d’un oléoduc pour l’exportation du pétrole irakien.
Un projet issu de la rencontre entre M. Maliki et Abdallah Nsour, Premier ministre jordanien, qui a eu lieu à Amman, capitale de la Jordanie, la veille de Noël. Selon M. Maliki, « il a été décidé de construire un oléoduc à travers la Jordanie jusqu’au port d’Aqaba pour exporter le pétrole irakien (…) et satisfaire les besoins de la Jordanie [en matière de] pétrole brut« . Un oléoduc qui permettrait le transport d’un million de barils de pétrole par jour et qui mettrait fin au transport par camion-citerne.
A l’heure où la Jordanie exporte 95% de ses besoins énergétiques, une hausse du prix du gaz domestique et de l’essence avait provoqué de fortes manifestations en novembre dernier. De son côté, l’Irak souhaite plus que jamais augmenter sa production et la vente de brut, pour financer la reconstruction d’un pays dévasté par la guerre. Ce contexte explique en grande partie la volonté d’établir une zone-franche entre les deux pays.
L’Irak possède des réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole, ainsi que 3200 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Des réserves parmi les plus importantes au monde.