Huit nouvelles et autant d’histoires de femmes et de leur quotidien : mariage, enfants, famille, amour, travail parfois. Toutes se passent entre les années 50 et 70 et on sent le poids de cette époque d’après-guerre où ces femmes cherchent leur place dans une société en pleine mutation, mais pas encore remise sur les rails du bonheur. L’auteur dépeint chacun des personnages par petites touches, passant du présent au passé qui souvent explique beaucoup de leur comportement actuel, et naviguant entre les différents acteurs de chacune des histoires.
J’ai eu un mal fou à avancer dans ce livre, n’éprouvant aucune empathie pour les personnages, et un peu déstabilisée par le ton de narration que j’ai trouvé froid, insensible, ainsi que par les va-et-vient dans le temps et entre les personnes. On a parfois du mal à situer qui est qui, et surtout, ces histoires sont toutes tristes à pleurer, les destins de ces femmes semblent bien lourds à porter, engluées qu’elles sont dans les convenances, la soumission au mari ou au père, malgré leurs rêves ou leurs désirs, qui restent le plus souvent lettre morte et débouchent sur des regrets ou de la rancœur, une déception face à la vie qu’elles mènent, même si certaines d’entre elles ont osé prendre des décisions radicales pour changer leur avenir. De plus, j’ai trouvé que ces destins de femmes, même s’ils prennent des tournures différentes, se ressemblent au fond tous, à tel point qu’on a tendance parfois à les confondre et mélanger les personnages des différentes nouvelles.
Bref, ennui et lassitude pour moi. Je me suis forcée à terminer de lire ce livre à mon goût extrêmement pessimiste et démoralisant parce que je l’ai reçu dans le cadre d’un Masse Critique de Babelio, mais l’aurais sans doute laissé en plan si tel n’avait pas été le cas.
Je remercie néanmoins Babelio et les Editions Points pour cette découverte, qui me tentait énormément, même si elle ne fut pas à la hauteur de mes attentes...