Sieur Rocard revient sur la fameuse loi bancaire de 1973, dite Pompidou ou Rothschild qu’il qualifie de « stupéfiante ». Cette loi , rappelons-le, interdit à la Banque Centrale de prêter directement à la France et l’oblige désormais à prêter d’abord à des banques privées qui reprêteront ensuite à l’Etat français, prélevant au passage des sommes considérables par une simple hausse des taux de crédit.
Selon Michel Rocard, « La Banque de France a financé l’Etat français sans intérêts depuis sa création en 1801 jusqu’en 1973 et si on en était resté là, notre dette ne serait aujourd’hui que de 16 ou 17 % du PNB »[...] « et non à 90, 91% du PNB ». Soit, pour le dire autrement, à trois fois rien et on en serait pas là comme aujourd’hui. Ni l’Union européenne puisque cette loi scandaleuse a été reprise par le traité de Maastricht.
Exit tous ces traités qui s’empilent depuis comme le TSCG, le MES, et sans doute bien d’autres choses dont on rapporte quotidiennement les horreurs.
Comment ne pas être scandalisé voire indigné par cette loi et même par le ton morne et blasé de Michel Rocard? Par ailleurs, n’en déplaise au triste auteur de cet article du Monde destiné à ceux qui osent critiquer cette loi, Michel Rocard n’est pas un extrémiste de droite ni un extrémiste de gauche, pas plus que nous d’ailleurs.
Bon, on fait quoi maintenant? On continue la pigeonnade ou on arrête?
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Reste à essayer de comprendre le pourquoi de cette loi pour le moins « scélérate » pour reprendre le qualificatif somme toute assez juste de Dupont-Aignan . Comment peut-on renoncer à des prêts à taux zéro et s’imposer des taux à 4, 5% au bénéfice de banques ou de marchés privés?
Pour Etienne Chouard, la loi Pompidou retirant à l’Etat français le droit d’imprimer sa propre monnaie a été une opération à grande échelle menée par les élites et leurs grandes banques privées, qui aujourd’hui amène les plus riches à ne plus payer d’impôts. Selon lui, c’est un renversement des valeurs depuis la révolution citoyenne de 1789. C’est ce qu’Etienne Chouard (et bien d’autres) appellent une contre-révolution.
A lire aussi: la réponse d’Etienne Chouard aux accusations d’antisémitisme de la part de l’auteur du cité article du Monde