J'ai la nostalgie des Ballons d'Or d'antan. Quand France Football était vraiment France Football, et pas le supplément payant de l'Equipe. Quand le Ballon d'Or était vraiment un truc de spécialiste, que les amoureux de foot attendait à la fin de l'année civile, et pas au début de l'année suivant. Quand le Ballon d'Or était l'affaire du journaliste de la France, de l'Italie, de l'Albanie et de la Géorgie, et pas de Raymond Domenech et Patrice Evra quand ce dernier était son capitaine.
Bref, j'ai la nostalgie des Ballons d'Or qui sacraient vraiment une saison de football. Le ballon d'Or de Matthaus en 1990 me rappelle la Coupe du Monde en Italie. Celui de Stoichkov en 94' le parcours merveilleux de la Bulgarie aux Etats-Unis. Et Sammer 96' m'évoque l'Euro. Je ne parle pas de Zidane en 1998... Ils n'étaient sans doute pas les plus brillants de l'époque, mais ils ont marqué leur année, ainsi que leur équipe ou leur club. J'ai encore dans mes souvenirs d'enfant le France Football sacrant Jean-Pierre Papin.
Aujourd'hui, le Ballon d'Or n'est rien d'autre que le trophée Fifa de l'époque. Une sorte de youtubisation de ce trophée. C'est dommage.
Cela n'enlève rien à Lionel Messi, qui restera sans doute à l'orée de sa carrière le plus grand footballeur de l'histoire. Mais c'est dommage. Cette année, Castillas, Xavi ou Iniesta le méritaient tellement. En 2010 aussi d'ailleurs. Mais il y a un Lionel Messi. Et bon...
Un peu triste ce soir.