Flipmylook propose des vêtements issus d'une centaine de marques, et qu'il est possible de combiner sur un mannequin, afin de tester des tenues. Le but : rendre l'expérience aussi agréable que depuis un écran plus grand.
Qui dit expérience d'achat cross canal dit implicitement expérience d'achat de qualité via tous les canaux. Or pour le moment, si en mai 2012, 4,3 millions de Français avaient déjà acheté à partir de leur mobile (chiffres Médiamétrie), l'expérience reste plus agréable depuis un PC ou une tablette. Parmi les startup qui tentent d'y remédier, FlipMyLook. Pour faciliter l'accès à la vente sur mobile aux différentes marques, la jeune compagnie française propose une boutique de mode exclusivement disponible sur mobile (et tablette aussi évidemment). FlipMyLook, qui a signé des partenariats avec une centaine de marques, permet au consommateur de faire essayer les vêtements qui lui plaisent à un mannequin de taille standard. Cela, afin de créer des ensembles et, indiquent les fondateurs, de ne pas être influencé par un visage. Au départ, le service redirigeait les mobinautes vers le site mobile de la marque pour réaliser l'achat.
Un distributeur
"Mais cela rendait le parcours utilisateur compliqué, et l’objectif pour les marques étant de vendre, nous proposons depuis le 2 novembre dernier d’effectuer les achats depuis notre plateforme", confie à L’Atelier Arnaud Péré, responsable communication et co-fondateur de Flipmylook. Fait intéressant : à l'origine conçu pour travailler avec les marchands virtuels, le dispositif permet désormais d'améliorer aussi l'expérience en magasin. "Le commerce traditionnel n’est pas mort, mais il faut lui apporter des outils, notamment digitaux", souligne ainsi Arnaud Péré. Plusieurs marques leur ont ainsi demandé de les aider à s'installer dans le brick and mortar, ou d'améliorer l'expérience fournie en magasin. Premier essai réalisé avec le Collectif de Noël, un marché de Noël 2.0 regroupant une quarantaine de startup, sur le web mais aussi via un point de vente éphémère.
Du mobile au magasin
Disposée près de la caisse, la borne pouvait être manipulée par les consommateurs avant de finaliser leur achat. En moyenne, celle-ci était utilisée pendant 45 secondes et les clients pouvaient découvrir 25 produits. "Cela avait donc un intérêt pour les marques, qui peuvent ainsi prolonger l’expérience et augmenter le volume de leur vente". En outre, selon Arnaud Péré, les bornes et iPad ont une bonne image auprès des consommateurs. Consommateurs qui, pour certains, apprécient de commencer avec ces outils avant de demander un conseil particulier à un vendeur. L’application effectue une moyenne de cent ventes par mois et des commandes d’environ 70 euros. Le site est composé de 55% d’utilisateurs de sexe masculin, et 45% de sexe féminin. Toutefois, les acheteurs sont à 80% des hommes.