Ridley Scott, 2008 (Etats-Unis)
Voir réunis sur la même affiche DiCaprio et Russell Crowe sous la direction de Ridley Scott dans un film d’espionnage était plutôt alléchant ! La complicité Russell Crowe / Ridley Scott devient évidente :Gladiator en 1999, mais aussi Une grande année et American gangster en 2007. Mais pour DiCaprio, qui en dix ans a tourné dans trois Scorsese (notamment Shutter Island, 2010), un Woody Allen, un James Cameron et un Spielberg -excusez du peu- jouer avec Ridley Scott était tout nouveau !
Roger Ferris (DiCaprio) traque en Jordanie un dangereux terroriste d’Al-Qaïda. Il est épaulé à distance par Ed Hoffman (Russell Crowe) de la CIA, avec lequel il entretient des rapports plutôt conflictuels : comment faire confiance en un homme qui gère tout depuis son téléphone portable, ses grands écrans plasma, et qui surtout semble jouer sur plusieurs tableaux pour parvenir à ses fins ? Leur alliance ne tient qu’à un fil et la suspicion est permanente.
Ridley Scott semble avoir été très bien brieffé et documenté sur les techniques d’espionnage (même si certains effets à la James Bond semblent assez peu réalistes !) et comment fonctionnent les réseaux terroristes et les renseignements internationaux. Mensonges d’Etat oscille donc entre un style documentaire, un film d’action et un thriller assez hollywoodien (forcément, même à la traque de dangereux terroristes, DiCaprio trouve le moyen de tomber amoureux !). Le début est assez captivant, la suite beaucoup moins avec pas mal de longueurs, une intrigue puzzle qui a du mal à rebondir et puis une fin… Qui ne clôture pas vraiment le film.
Mensonges d’Etat laisse donc une impression assez mitigée : Ridley Scott a fait pire, mais aussi bien mieux, avec notamment dans le genre La chute du faucon noir (2002). Une semi déception, mais tout de même à revoir avec plus de recul pour s’en faire une meilleure idée.
Ludovic