C'est une question qui travaille parfois les dirigeants - ou qu'ils ne se posent pas, et peut-être on-ils tort. Quelle est la bonne date, la bonne saison, le bon rythme, pour tenir un séminaire d'équipe ?
Lorsque la pratique est installée, et que l'on se retrouve tous les ans à la même époque, par exemple à la rentrée (et donc ça s'appelle le "séminaire de rentrée"), il s'agit d'un rituel saisonnier. C'est en septembre, et voilà. Ca revient, comme l'automne et la rentrée scolaire. Ce qui n'empêchera pas la direction de se creuser la tête pour trouver un thème nouveau, un lieu différent, et tenter malgré la régularité de l'événement d'échapper à la routine. Ca peut être aussi en janvier, avec l'idée là encore de commencer quelque chose par un "top départ", en collectif. Resynchronisation des priorités, et surtout, des énergies de l'entreprise.
Pour autant qu'il n'y ait pas d'agenda caché, toute rencontre collective a des effets relationnels bénéfiques : redécouverte des autres, actualisation de ses représentations de l'entreprise, ajustement de sa propre "identité de travail", remotivation par émulation. Il y a (ou il devrait y avoir) toujours une progression collective (team-building) dans un séminaire, quelque soit sont objet. Et donc un effet notable à attendre sur l'activité elle-même : augmentation de la performance et des résultats, simplification de process, agilité, innovation... Ces effets dépendent de la justesse du processus adopté pour la conduite du séminaire, qui dépend lui-même de nombreux facteurs, en particulier : le choix du moment, l'objectif visé, la communication interne préalable et postérieure à l'événement, le process d'animation.
Alors, faut-il réserver ces temps décalés de travail en équipe à la rentrée, septembre ou janvier ? On associe assez naturellement un séminaire à un nouveau départ, un kick-off. Cependant il y a d'autres manières d'envisager ces moments collectifs. Il peut être fructueux de les utiliser en clotûre de période, en décembre ou en juin par exemple. Faire le point, clarifier les enjeux, se projeter dans une vision - avant de se séparer pour des vacances. Pratique salubre, qui permet à chacun de faire ensuite une coupure nette avec son travail, tout en ayant identifié les points essentiels de la mission qu'il aura à développer à son retour. C'est aussi une manière créative d'utiliser les séminaires pour rythmer différemment une année, et réoxygéner une pratique trop attendue, trop ritualisée, et qui alors perd de son caractère ressourçant et innovant.