On saisit mythes sociaux de l’époque : le métier de secrétaire qui fait tant rêver les femmes, les actions qui sont qualifiées de « modernes », et puis des rêves plus universels de reconnaissance sociale, de popularité ou simplement de pouvoir trouver sa place. On sent en filigrane l’air du temps : les codes de la mode avec les cheveux gominés chez les hommes et les robes à imprimés pour les femmes, les icônes qui font rêver comme Marilyn, ou l’insouciance de l’après-guerre.
On savoure assez le jeu des acteurs, espiègles, impertinents et crédibles, même si le scénario se devine facilement. Il est d’ailleurs appréciable de voir un film un peu « conte de fée », qui se termine bien. Il est aujourd’hui, peu aisé de faire un film de la sorte avec un brin d’originalité. Sous couvert de l’affranchissement de la maladresse de sa pouliche, et du projet commun de devenir champions de vitesse dactylographique, c’est la place de l’homme qui est mise en question.
Que recherchent les femmes ? Quelqu’un de courageux pas seulement dans les activités de la vie mais surtout dans les sentiments. Sans s’étendre trop sur le sujet le scénario le résout pour rejoindre des codes conventionnels de fin heureuse.
Derrière la petite romance prévisible, on découvre une comédie nostalgique qui tient la route. Le championnat aux allures de sport très sérieux, offre déjà un cadre un peu décalé à cette comédie enlevée ; pleine de références aux films de l’époque ou à la série Mad Men, on apprécie ces clins d’œil culturels.
Enfin, c’est la jeune héroïne qui actualise le propos en énonçant le fait que taper sur un clavier est certainement l’avenir…
On sourit en pensant à quel point elle dit vrai…
A voir :
Populaire,
un film français de Régis Roinsard (1h51)