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J'étais en déplacement cette semaine et j'ai découvert dans la presse mercredi le deuxième trou de la banque suisse UBS en 6 mois. Cela fait beaucoup tout de même, surtout après les déroutes des banques Northern Rock (au royaume-uni), de Bank of America (aux
USA) et de IKB (en Allemagne). Les déboires bien moins importants de ce début d'année à la société générale sont presque anecdotiques vis à
vis des montants évoqués pour ces autres banques. Les faits sont là, le mode de gestion et de contrôle de ces mastodontes mondiaux n'est plus tellement sur, à la fois pour les épargants mais
également pour les salariés ainsi que pour leurs actionnaires.
Ces banques viennent d'être recapitalisées, illico-presto et en catimini, dans un silence sidéral par des états ne souhaitant guère communiquer sur ce sujet. Cette recapitalisation se fait soit
avec des pétrodollars du golfe persique au travers de leurs fonds souverains, soit par le biais de fonds souverains singapouriens ou chinois grâce à leur économie du teeshirtdollar.
Donc depuis les premiers soubressauts des "subprime" l'été dernier, la crise se propage des outils financiers très risqués vers ceux de moins en moins risqués, et c'est bien ce qui est très
inquiétant, c'est également ce qui fait craindre que nous ne soyons pas encore sortis de l'auberge capitaliste. Cette crise marquera peut être le grand retour des états sur le devant de la scène,
c'est du moins ce qui est train de se passer au sein de la communauté européenne.
La CE, munie de la seule philosophie qui vaille, privatisons les gain et mutualisons les pertes, souhaite coopérer en cas de faillite bancaire à venir. Evidement ce démarrage semble modeste et sans réelles coudées franches au regard des enjeux, mais c'est peut être un
début de re-régulation qui ne porte peut être pas encore ce nom.
Une étiquette comme celle-ci pour chaque banque (et pour chaque entreprise) avec des critères sociaux et environnementaux pourraient être les bienvenus dans un avenir proche.