Non mais non je ne suis pas sympathique, non nous ne nous aimons pas, je ne vous souhaite pas de mal, mais de là à vous péter la bise et me laisser léchouiller la frimousse sous le prétexte que c’est la nouvelle année, faut pas exagérer !
Bon, je sais ceci n’est pas charitable, pas politiquement correct, mais qui est celui qui a inventé cette coutume de péter la bise à de presque inconnus, dont on souhaite bien qu’ils le demeurent alors que de cruelles épidémies de gastro et de grippe déciment nos effectifs. Et ça vous prend dans les bras, et vous serre, répandant germes et salives sur vos joues, et vous démaquillent.
Remarquer que le bellâtre du premier celui qui met en joie vos hormones vous honore, au mieux, d’un salut, et s’enfuit. Putain la vie est mal faite. Car le petit vieux du second, l’édenté qui a oublié son dentier et de refermer sa braguette, lui il vous attend sur le pallier, et va débiter son chapelet de vœux, et s’enquérir de vos amours, se léchant les lèvres et ne quittant pas les vôtres des yeux. De très près, faut le comprendre il est presbyte, sans vous lâcher la main de crainte que vous ne vous échappiez. Courage, dans 10 minutes mémé va venir vous sauver, vous appliquer deux bises qui piquent, alors qu’avec peine vous réprimerez un frisson de dégoût. Et c’est parti, elle a son propre répertoire, et vous apprendra la mort d’un vague cousin et d’un voisin, vous rappellera que l’on n’est pas grand chose, alors invariablement elle conclura « bonne santé, car sans la santé hein … »
JE HAIS !
Bon je vous le dis moi cette semaine c’est décidé j’ai un rhume fais pas la bise suis contagieuse. C’est thérapeutique !