Une fois la phase euphorique des débuts sur Facebook passée, on arrête doucement de compter les « likes ». Les preuves d’amour ne sont pas des indicateurs neutres, mais l’engagement des fans devient vite l’enjeu principal : celui qui justifie au final l’investissement d’une présence sur les réseaux sociaux. Comment transformer efficacement vos joyeux visiteurs en créatures interactives et partageuses ?
Chez Editoile, notre pratique nous suggérait d’écrire un article sur ce sujet lorsque nous avons constaté que les collègues étasuniens de Room 214 avaient pondu sensiblement le même. C’est donc avec un demi-wagon de retard, mais en français, que nous vous proposons deux combines efficientes.
Quand vous le pouvez, oubliez les vignettes automatiques
A gauche, un post "standard" à peine vu, à droite, une image sans véritable légende avec plus de 30 "likes"...
Vous l’avez remarqué, dès qu’on insère une adresse web dans un statut, Facebook crée un très chouette petit cartouche en dessous du texte et, si le site pointé est bien fait, une vignette d’une des images accessibles sur la page. Croyez-le ou non, cette méthode de citation fonctionne beaucoup moins bien que si vous associez une véritable image – une capture d’écran par exemple – et que vous laissez apparaître l’adresse web en bas de votre texte.
Pourquoi ? La surface d’affichage d’une image implique, en grande partie, son importance et, donc, l’intérêt qu’elle engendre. Le petit cartouche bien propre de Facebook est banal. Votre image plus grande et le lien qui s’affiche en bleu en bas de votre texte forment un duo plus appétissant. Visiblement, Facebook affiche plus fréquemment dans le flux des fans les images ajoutées à la main que les vignettes récupérées de façon automatique.
Postez aussi des images « bidouillées »
Les « amis » de vos pages Facebook sont des junkies de l’image. En moyenne, un message doté d’une image sera « liké » de 3 à 10 fois plus qu’un texte seul. Junkie ne veut pas dire esthète. Dans le flux de leur mur, vos amis cherchent l’authentique, le surprenant. Une image léchée, proprette, sur fond uni, fait tout juste partie du décor alors qu’un sujet traité à la sauce Instagram reprend un peu de réalité.
Le filtrage est une option, donc, mais vous pouvez aussi oser la prise de vue un peu crasseuse. Selon le contexte, une image brute contraste très fortement avec la propreté un peu glaciale de l’interface de Facebook. On aime l’approche de Mercedes-Benz qui publie presque exclusivement des albums de photos traitées en HDR (High Dynamic Range, spectre étendu). Nous avons publié une image du funiculaire de Pau réalisée selon ce principe sur la page de la Région Aquitaine avec un certain succès.
A utiliser avec modération
Comme toute bonne ruse éditoriale, ces deux conseils sont à manipuler en douceur sous peine de voir sombrer leur efficacité auprès de votre chère audience. Tous les bons principes de ciblage de contenu, de clin d’œil ou de richesse informative restent valides. Ce qui change, c’est peut-être le niveau de complexe à avoir quand on poste des visuels un peu « faibles », manquant de définition ou de netteté. Les médias de flux adorent la surprise des différences. Le nombre de visiteurs sur mobiles ne cesse d’augmenter, pas la taille de leurs écrans.
Pour ceux qui voudraient comprendre le titre de cet article.