"Base-élèves" est le nom choisi par le ministère de l’Education Nationale pour baptiser son système de fichage informatisé des élèves. Déjà testé dans une vingtaine de départements, ce fichier arrive en Bretagne et doit être généralisé à l'ensemble des écoles d'ici 2010.
La CNIL explique que "ce système concerne tous les élèves des écoles maternelles et élémentaires, privées et publiques, y compris ceux recevant une instruction dispensée en dehors de l’école. (...) L’inscription scolaire étant obligatoire pour les enfants jusqu’à 16 ans, les parents ne peuvent s’opposer à ce dispositif concernant leur enfant".
Outre les informations sur le comportement des élèves ou sur leur niveau, les Jeunes de l'UDB s'interrogent sur l'utilité pour l'Education Nationale de savoir quelles langues sont parlées à la maison et craignent une dérive de ce dispositif engagé suite à la loi de "prévention de la délinquance". Les amalgames entre immigration et délinquance sont trop souvent banalisés et les jeunes de l'UDB s'opposent fermement à l'argumentaire de certains parlementaires qui consiste à dire que les enfants "à problème" se repèrent dès la plus tendre enfance.
Cette idée fait fi de l'humanisme et condamne les enfants ayant des difficultés à être surveillés toute leur vie. Doit-on considérer les élèves agités comme des délinquants en puissance? Plutôt qu'une politique préventive, "base-élève" constitue plus une mesure corrective et masque un véritable contrôle de l'immigration.
Ce système de gestion centralisée rappelle les pires nouvelles d'anticipation. Les Jeunes de l'UDB (génération 1984) dénoncent le fichage scolaire, plus encore quand son véritable but est le contrôle de l'immigration à l'école.
Sources: blog des jeunes de l'UDB