2E CONGRÈS MONDIAL
D'ÉCOLOGIE SONORE 2012
PIERRE BERNARD
Architecte chargé de mission PUCA – Paris
Saillon le 21 AOÛT 2013, à 11H30 ,salle Stella
L'écologie sonore et le PUCA, un bilan
Quelles sont les politiques fortes d'interventions du PUCA autour du son et de l'écologie sonore ?
Le PUCA, Plan Urbanisme Construction Architecture, a été initié par les ministères associés de l'Écologie, de la Recherche et de la Culture.
Il s'agissait dans ses objectifs initiaux de formuler des problématiques communes à l'aménagement du territoire, concernant par exemple le lancement d'appels d'offre de recherches et d'expérimentations.
Le PUCA est donc pour cela composé d'une équipe pluridisciplinaire comprenant des architectes, philosophes, urbanistes... Ses actions couvrent ainsi un champ de compétence et d'expertise très large.
Il travail à de grandes échelles, à la fois thématiques et territoriales (morphogénèse et dynamique urbaine, plan d'éducation, représentation de la temporalité...), l'objet de l'étude urbaine se révélant en effet très complexe.
Prenons en exemple pratique, pour le sonore, avec une action de sensibilisation et de découverte lors d'une promenade yeux fermés à la Cité des Sciences avec Hoëlle Corvest.
Ce qu'a produit le PUCA
Des documents de recherche comme par exemple, dans le domaine qui nous intéresse « Construire avec les sons » présentant 6 recherches conduites par des équipes pluridisciplinaires, travaillant autours d'espaces, de projets d'aménagements, de création, de modélisation...
Nous constatons que le sonore est lié à l'action du temps, finalement peu prise en compte par les architectes et les urbanistes.
Comment maîtriser le son, faire résonner confortablement des espaces ?
Comment aborder la question de l'écoute liée à la présence humaine ?
Comment mettre l'habitant au centre de la réflexion ?
Qu'entendent les différents habitants, en intégrant la dimension culturelle selon les origines de chacun ?
Existe t-il des construction collectives et si oui, quelles sont-elles ?
Une des problématiques récurrente est d'évacuer le bruit, mais cela reste très difficile, autant par le fait de donner une définition du facteur bruit que d'en cerner la gêne, flou renforcée par un défaut récurrent de qualification de la source.
On se heurte régulièrement à la difficulté de qualifier les ambiances sonores, de définir des rapport avec les nombreuses formes que prennent les émissions sonores confrontées à la vie urbaine.
Ainsi, on voit se dessiner de nombreuses zones polymorphes, constituées de passages/interfaces/ transitions, difficiles à qualifier (halls, couloirs, escaliers...)
Comment construit-on une (notre) présence sonore sensible au monde, sans générer trop de nouvelles sources de pollution sonore ?