Dire qu'encore ce matin, les journaux s'étalaient sur les propos d'un Sarkozy prêt à défier (heu, juste un peu) Pékin. Ça avait de l'allure, quelques hauts faits d'armes revenaient en
mémoire, Villepin à l'ONU, Mitterrand demandant des nouvelles des Sakharov en pleine visite officielle en URSS, ou plus trivial mais bien gaulois, Chirac demandant si la ménagère (Margaret
Thatcher) voulait ses couilles sur la table...
Ce matin encore, "France was back" comme dirait Sarkozy l'américain. Maintenant, c'est plutôt "No comment" façon Martinon, le virus ayant frappé Franck Louvrier à son tour.
Donc, non, il n'a jamais été question de poser des conditions à Pékin. C'était juste une nouvelle lubie de Rama Yade.
Les trois conditions que Sarkozy n'a jamais posé et que Rama Yade n'a jamais déclaré à la presse étaient la fin des violences et la libération des prisonniers politiques, que Pékin
accepte le dialogue avec le Dalai Lama et qu'on fasse la lumière sur les évènements (expression consacrée dans la presse) au Tibet. Martial , non ? Enfin, martial au départ, plutôt Gérard à
l'arrivée. Nicolas n'est au courant de rien et Rama non plus. On comprend l'importance du plan anti alzheimmer pour le gouvernement. Il semble que cette maladie frappe même des ministres tout juste
trentenaires.
Pas d'affolement dans les colonnes de l'Équipe ou les milieux boursiers, la France tiendra son rang et ne l'ouvrira pas, les Jeux Olympiques et le commerce, voilà ce qui compte vraiment, le
reste, bof, lubie de droits de l'hommistes.
Mais, Rama Yade est peut être de bonne foi, la preuve, Robert Ménard de RSF la soutient, ou peu s'en faut. Et Bob est intransigeant avec les dictatures, non ?
Ah non, j'ai jamais dit ça