À l'occasion de quelques jours touristiques à Paris avec une amie québécoise (aka mon ex-colloc montréalaise) et sa pote américaine, j'en ai également profité pour aller voir le reboot de l'homme araignée. Certains diront qu'il était un peu tôt, seulement dix ans après la précédente trilogie, pour reprendre la franchise. Je reste assez partagé à ce sujet.
Concernant les effets spéciaux, ceux-ci ont certes progressés, avec l'ajout en plus de la 3D, sensée nous mettre encore plus dans la peau du super héros. Mais personnellement j'ai trouvé que c'était encore 3€ de perdus. De plus, les effets spéciaux de la précédente trilogie étaient très bons pour l'époque et le reste encore aujourd'hui. Nous n'avons pas le sentiment de réellement découvrir quelque chose de véritablement novateur.
Ensuite, concernant l'intrigue, on retrouve toujours Peter Parker, le geek à lunettes, pour qui les équations mathématique n'ont aucun secret. Par contre le jeune homme fait moins empoter qu'avec la version de Tobey Maguire. Ici, il arbore un petit côté "rebelle" arpentant les couloirs du lycée avec son skate, et le look qui va avec. Gros bonus, il est doté de beaucoup d'auto-dérision et d'humour. Même sans ses fameux pouvoirs, ce Peter s'en serrait très bien sortit dans la vie, que ce soit professionnellement ou sentimentalement. Le choix d'Andrew Garfield pour le rôle titre fut des plus judicieux, tellement il portraite à merveille les deux facettes de Spider-Man. Fan inconditionnel du héros, il était plus que tout indiqué pour lui rendre parfaitement justice.
Et pour lui donner la réplique, autre choix brillant de casting pour le love interest. Nous découvrons l'un des personnages emblématiques de la vie de Parker, son amour de jeunesse : Gwen Stacy. Bien avant que la rouquine Mary-Jane Watson n'entre en jeu . C'est la merveilleusement toujours brillante Emma Stone qui se colle à la tâche. L'alchimie entre elle et Garfield est des plus évidente. Notamment dans la scène où ils tentent vainement de s'inviter l'un l'autre sans beaucoup de succès. C'est vraiment très touchant d'assister à ces premiers émois adolescents. C'est sans surprise que l'on découvre qu'ils forment depuis un couple à la ville également.
Dans le troisième volet de la précédente trilogie, la blonde demoiselle avait fait une apparition anecdotique et totalement improbable, vu qu'elle faisait irruption dans la vie de Parker alors même qu'il était avec Watson. Or les fans du comics savent que Peter avait SPOILER## depuis longtemps perdu son amour adolescent dans des circonstances des plus tragiques. ##SPOILER De quoi avoir encore du gros drame pour le 2ème épisode de la nouvelle franchise. En attendant, c'est papa Stacy qui s'y colle. Et c'est bien dommage parce que le personnage et l'acteur étaient des plus intéressants, sans parler de la dynamique entre le chef de la police et Spider-Man/Peter Parker. Ce n'est pas sans rappeler cette amour-haine entre l'homme araignée et le journaliste J. Jonah Jameson. Personnage qui devrait certainement faire son apparition dans la suite.
Ce qui nous amène aux autres parents de l'histoire, disparus mystérieusement. Un mystère relancer par la scène post-générique. Personnellement, c'est un sujet très intéressant parce que totalement inédit, vis-à-vis encore une fois de la précédente saga. Peut être moins pour les lecteurs, mais à ce niveau-là je n'en ai aucune idée. Ce qui nous conduit aux parents de substitution du héros : son oncle Ben et sa tante May. Difficile de ne pas adorer la version 2012 de l'oncle quand il est interprété par Michaël Sheen, aka Best Interprète d'un président américain ever. Pour ce qui est de la tata, c'est l'occasion de retrouver Sally Field.
Et enfin, dernier adulte et possible mentor : le Docteur Connors, qui a travaillé par le passé avec le père de Peter. Ce qui amènera le héros à croiser de nouveau son chemin avec les conditions dramatiques que cela implique. Ce qui permettra d'introduire un autre personnage mythique et grand méchant de la saga. Le petit clin d'œil à Jonas Osborns est aussi des plus intéressant. Même si cela provoque, encore une fois, l'effet pervers de la comparaison avec la précédente saga et son premier méchant le Bouffon Vert qui fut fort présent, même après sa mort, au travers de son fils.
C'est un peu pour toutes ces raisons que l'on peut remettre en doute la décision de Columbia Tristar de relancer la machine à rêves du super héros qui a remis, ce genre à la mode. N'aurait-il pas mieux valu patienter une autre décennie avant de remettre les pieds dans la toile?!? Surtout que l'époque, et la concurrence, ont bien changées en dix ans. Captain America, Thor, le pot pourris The Avengers, le reboot potentiel de Hulk avec Eric Bana, et cet été le dernier volet de Batman by Nolan with Bale. Difficile de faire preuve d'originalité ET de qualité. Surtout face au dernier cité, qui concourt dans sa propre catégorie à la frontière avec les drames classiques.
Ce qui peu permettre au final à The Amazing Spider-Man de s'en sortir avec les honneurs, ce sont ses acteurs de qualité. Mention spéciale à Andrew Garfield qui porte royalement le costume, comme le rôle. Il nous donne une interprétation d'un personnage encore plus proche de nous, que Tobey Maguire. La force aussi à son âge et à sa physionomie adolescente qui le crédibilisent d'autant plus. Ici pas de tablettes de chocolat surréalistes, juste le corps d'un gars lambda. Un gars avec beaucoup d'humour et d'auto-dérision. Et cela avant même avant l'arrivée des pouvoirs arachnéens. Et c'est ce qui fait toute la force de ce Spidey nouvelle version. Même chose pour Emma Stone qui, comme toujours, illumine chacune de ses interprétations. Impossible de ne pas craquer, comme Parker, pour la plus que charmante Gwen Stacy. Elle me ferait presque aimer les blondes. Et n'oublions pas le clin d'œil de Stan Lee (as usual), le créateur de Spider-Man, qui apporte une touche d'humour en plein milieu d'une intense scène d'action.
CONCLUSION : Les fans inconditionnels de l'homme araignée ne boudez pas votre plaisir. Vous passerez un peu plus de deux heures agréables en sa compagnie. Personnellement, cela m'a redonné l'envie de me replonger dans mes Strange, Special Strange et autres Nova. Ne vous arrêtez pas trop sur la musique de James Horner encore une fois trop présente et orchestrale, comme son habitude. Sérieusement, nous ne sommes pas entrain de regarder Le Seigneur des Anneaux. Il faudrait peut être revoir un peu ses prestations à la baisse et savoir rester humble monsieur le compositeur. Et vous spectateurs, évitez comme toujours la 3D qui n'apporte rien de plus. Il aurait peut être fallu des sièges bougeant en fonction de l'action (comme j'ai pu voir à Montréal) pour se sentir plus dans la peau du héros. Et pour les autres, cela reste du très bon divertissement. Alors ne boudez pas votre plaisir. Avant la sortie de The Dark Knight Rises le 25 juillet prochain.