Nous entamons une nouvelle année, et je profite donc de ce moment pour faire le point en ce 111e jour de mon séjour. Malgré plusieurs billets publiés en décembre dernier, j'ai accumulé un certain retard sur les divers sujets et les billets-photos que je voulais publier. Il semble souvent en être ainsi, mais c'est un aspect récurent du voyage: passer du temps à trier les photos, à écrire mon journal, publier des billets de blogue, rédiger quelques cartes postales, ce temps n'est pas consacré à la visite ou l'exploration. Dans les dernières semaines, nous avons aussi eu de la visite du Québec, et il y a eu les célébrations des fêtes, en plus de quelques visites au Yorkshire et à l'extérieur. Le double-effet se fait aujourd'hui sentir: beaucoup de sujets pour le blogue, mais retard accumulé du même coup. J'espère me reprendre cette semaine! :-)
Ce séjour au Royaume-Uni m'a donc également fait réfléchir sur les conditions de voyage dans les pays où le climat n'est pas toujours serein - je suis à l'exact opposé de mon séjour en résidence à Séville pendant l'été 2010 - en plus de me faire expérimenter pleinement ce que signifie de voyager dans un pays plus au nord en période hivernale. Le climat hivernal anglais n'est pas si terrible qu'on le dit, mais le peu de période d'ensoleillement qu'on y expérimente - à la fois à cause des nuages souvent présents, mais surtout à cause de notre position aussi éloignée de l'Équateur terrestre - représente un défi plus grand pour le voyageur.
Aussi, ça signifie que le photographe amateur a beaucoup moins d'éclairage naturel, et beaucoup moins de temps d'exploration pour capter un endroit en photo avant la nuit. Ceci complique aussi les horaires et les déplacements; pour visiter Chester, par exemple, ça a été le levé deux heures avant le levé du soleil, la marche de nuit vers la gare, deux heures de train (dans deux trains), avec une attente de 20 minutes entre les deux, pour arriver à Chester un peu après le levé du jour, question de pouvoir visiter la ville pendant les trop courtes heures d'ensoleillement. Quand le soleil est visible, ça vaut la peine, mais quand une épaisse couche de nuage recouvre le ciel en plus, la visite donne des résultats-photos assez ordinaires. Ça signifie aussi un retour en train dans l'obscurité - et donc également moins d'exploration visuelle de ces lieux entre-deux, que l'on peut normalement observer pendant les moments de transports, qu'ils soient en train ou en bus.
Enfin, le climat plus dur signifie également d'avoir à modifier les plans de temps à autre, voir annuler complètement certaines visites, ou les reporter, ce qui revient éventuellement à en annuler d'autres qui auraient été possibles à ce moment-là.
Paradoxalement, même si l'ensemble de ces facteurs auraient dû me forcer à visiter plus de lieux intérieurs - musées et ce genre de choses - on dirait que je n'étais pas vraiment dans cet état d'esprit et souvent, j'ai préféré les expéditions à l'extérieur aux richesses muséales. J'ai évidemment fait quelques exceptions (comme le montrent quelques photos de ce billet, par exemple), mais elles ont été beaucoup moins nombreuses que les circonstances n'auraient pu le laisser prévoir (malgré les heures d'ouvertures tronquées, évidemment).
J'aurai donc un peu moins visité d'endroits - je parle de ville à l'extérieur - que ce que j'avais initialement prévu, mais comme l'improvisation est toujours le facteur principal de mon organisation en voyage, le séjour m'a apporté jusqu'à maintenant son lot d'imprévus et de surprises comblant pour les quelques visites ratées. Et en fait, c'est aussi bien comme ça, car si j'avais pu passer mon temps à parcourir le pays en visite, j'aurai eu beaucoup moins de temps et d'occasion de vivre la vie d'ici, et d'expérimenter la culture locale sous diverses formes; j'aurais quelques très belles photos de plus, mais mon aventure en aurait certainement été un peu moins riche en expériences.
En ce jour 111 de mon voyage, je vous invite donc à continuer l'expérience avec moi dans les prochaines semaines, et j'espère que ce journal de voyage virtuel continuera d'être intéressant pour ses lecteurs.
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L'Esprit Vagabond, Journal de voyage, jour 111, Leeds, U.K.