Le cinéma se fait bien timide en ces mornes jours de mars.
Une programmation douteuse. De super-productions qui donnent envie… de faire tout sauf se ruer dans les salles obscures… Un climat général très peu encourageant.
Pourtant, en cherchant bien, on trouve de rares perles venues d’ailleurs.
Voici comment je découvrais cet après-midi un premier film mexicain, réalisé par Rodrigo Pla et sorti dans nos salles françaises le 26 mars dernier : La Zona (sous-titré dans sa version française : propriété privée).
(Site officiel du film)
Le pitch (dans ta potche – comment ça je suis influencée par la publicité ?).
Un soir de tempête, diverses coïncidences vont permettre l’intrusion dans « La Zona » (quartier résidentiel chic hyper-sécurisé planté sur les hauteurs de Mexico) de trois adolescents en quête d’une autre réalité. La rencontre est explosive. Le cambriolage tourne au vinaigre, s’ensuivant une course-poursuite enragée, à l’ombre de toute structure judiciaire…
Le scénario est simple mais très efficace.
La caméra se fait lourde et hasardeuse, l’image épaisse et mouvante, le contenu poignant et criant de vérité.
Une chronique acerbe de la cruauté et de la bêtise humaine, avec, en fond, l’espoir d’un humanisme naissant.
La Zona propose une vision dure et acerbe de la société mexicaine de nos jours, telle qu’on a rarement l’habitude de la voir depuis nos doux foyers européens.
Il fait bon découvrir de nouveaux horizons. Même si le coup est douloureux, on ne sort jamais indemne d’une telle expérience.
Mexico, où le soleil chante et rit peut-être pour certains, mais où le mal de vivre est tellement prégnant que les clichés en deviennent écoeurants.
L’Amérique latine se dévoile de plus en plus au cinéma, que ce soit chez un Mirelles, un Solanas, un Mendez ou un Pla…
J’espère ne pas devoir trop attendre pour voir un film intéressant.
A très bientôt, donc.