Laura est étudiante en première année à l’université. Elle est issue d’un milieu modeste. Consciente des difficultés financières familiales, elle entend se débrouiller toute seule. Mais sa précarité grandissante finit par hypothéquer sérieusement la poursuite de ses études. Déterminée à réussir, elle cumule les petits boulots avant de s’apercevoir assez vite qu’activité rémunérée et études ne sont pas facilement conciliables. Un soir, alors qu’elle surfe sur Internet, elle découvre un type d’annonces particulier, classées sous la catégorie rencontres vénales. Piquée de curiosité et poussée par le besoin urgent d’argent, elle répond à une offre d’un homme qui cherche une masseuse. En un clic sa vie bascule dans le monde de la relation sexuelle tarifée et de ses clients toujours plus nombreux. L’image de l’étudiant bohème peut cacher une réalité moins romanesque. La paupérisation grandissante des étudiants (225 000 peineraient à financer leurs études) leur impose des choix parfois lourds de conséquences. Le témoignage inédit de Laura dévoile ici les limites de leur débrouillardise et l’ampleur d’un phénomène encore méconnu : l’escorting. Cette nouvelle forme de prostitution occasionnelle de jeunes étudiantes en quête d’argent rapide concernerait entre 20 000 et 40 000 d’entre elles.
C’est après avoir lu plusieurs articles sur ce livre que je me suis décidée à le découvrir.
Ce récit confession se lit assez rapidement malgré le sujet abordé.
Cependant, je dois bien reconnaître que cette facilité et cette fluidité de lecture sont surtout dû au fait que beaucoup de choses m’ont dérangé dans l’histoire de Laura. Alors que je m’attendais à être bouleversée par son histoire, voir même révoltée, c’est en fait à peine si j’avais envie de la plaindre en refermant ce livre.
Certes les premiers chapitres nous montrent une descente aux enfers que je ne souhaite à personne, mais en ce qui concerne la suite de son histoire, j’ai beaucoup de mal à compatir.
Elle se dit mature et pourtant elle fait preuve d’une telle stupidité et naïveté dans sa conduite, tout spécialement dans la gestion ses clients, tout spécialement Joe et Pierre. Accepter de se faire attacher, accepter d’aller chez lui… franchement, faut pas s’étonner de voir l’un devenir un brin violent et l’autre fouiller dans ses affaires pour en savoir plus sur elle… Je ne dis pas qu’elle mérite ce qui lui arrive, mais seulement qu’elle fait preuve d’une grande immaturité en se jetant dans cet univers sans prendre un minimum de précaution.
Laura s’attarde plus à nous raconter ses histoires d’amour avec Manu et Olivier, sa relation conflictuelle avec son père ou encore son désir d’argent. La prostitution n’apparaît qu’au second plan et ne semble être qu’un prétexte à partager ses malheurs. Je sais que je vais paraître sans coeur pour beaucoup d’entre vous, mais c’est simplement mon ressenti suite à cette lecture.
Je pense que si j’avais rencontré une fille comme Laura et qu’elle s’était confiée à moi, elle aurait eu tendance à m’énerver plutôt qu’à attirer ma compassion.
Se laisser faire à ce point par un mec (cf sa relation avec Manu), refuser de demander de l’aide à ses parents ou amis, refuser d’admettre que l’on ne peut pas y arriver seule, refuser d’admettre l’échec…. Bref, toutes ces petites choses qui me donnent envie de botter le cul des gens pour qu’ils sortent de leur léthargie/bulle apparente !
De plus, comment la plaindre quand elle reconnaît elle-même que cet argent facile, elle ne peut s’en passer et en profite même pour s’offrir un train de vie qu’elle ne se serait pas permis en temps normal.
Alors oui, la précarité étudiante (autre thème abordé dans le livre) est un fléau et oblige nombre de jeunes à renoncer à une éducation ou à avoir recours à des solutions peu recommandables pour s’en sortir. Mais à mon humble avis, le cas présenté dans Mes chères études n’est pas celui qui me révolte le plus.
Certes cette histoire est intéressante et en choquera plus d’un, mais elle n’est en rien émouvante et n’a pas touché l’hyper sensible que je suis pourtant…
Cette lecture entre dans le cadre du Challenge La Plume au Féminin lancé par Opaline.