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Frustration du bienfaiteur français

Publié le 05 janvier 2013 par Christophefaurie
Un dirigeant, un croisé de l’économie sociale dont parle un cas que je donne en cours, s’interroge « pourquoi dois-je me battre contre ceux pour qui je me bats ? » Cette interrogation revient souvent chez les gens avec qui je travaille. Dernièrement, chez un professeur d’université, et chez l’animateur bénévole d’un club d’anciens élèves.
J’en suis arrivé à la théorie de la culture clientéliste : dès que quelqu’un semble vouloir s’emparer d’un sujet, nous nous mettons mécaniquement en mode assisté. Mais cette explication n’est pas totalement satisfaisante. Car nous ne sommes pas qu’assistés, passifs, nous sommes surtout « contre ». Ce qui laisse parfois penser que le Français parasite son bienfaiteur.
Seconde théorie : étant passifs, nous n’aidons pas le bienfaiteur, du coup son travail est imparfait, et nous le critiquons. La France n’est-elle pas le pays des critiques (de film, de cinéma, de théâtre, de musique, de cuisine…) ?
Les Anglo-saxons ont une troisième théorie. La France est le pays de la médiocrité abjecte. Dès que quelqu’un semble vouloir s’élever, il est abattu. En effet, son succès aurait mis en évidence l’échec de ses semblables. Il leur aurait donné mauvaise conscience. 

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