« Cnidaire » est un nom masculin qui, en grec, signifie « ortie ». Ce mot désigne donc des animaux marins invertébrés et urticants parmi lesquels se trouvent les méduses et les anémones de mer. On y trouve aussi une drôle de bestiole : la vélelle, aussi nommée « barque de Saint-Jean ». Ce qu’il en reste sur le sable ne permet pas au départ et au novice d’identifier un quelconque animal. J’ai moi-même, voyant la chose sur l’île d’Oléron, pensé à un déchet plastique quelconque, un tombé du conteneur, une merdouille bizarre comme il en débarque tant sur les plages en hiver :
Ce n’est qu’en voyant la bête un peu plus complète, et en écoutant les conseils avisés de quelqu’un qui connaît mieux la plage que moi, que j’ai compris que j’étais là face à de l’animal. Bleu, certes, mais de l’animal :
Après recherches sur le web et sur la piste des méduses, j’appris qu’il s’agissait donc d’une vélelle. Comme les méduses, c’est un cnidaire, mais la comparaison s’arrête là, et s’arrête même d’autant plus que son pouvoir urticant est beaucoup plus faible que celui des méduses. Et pourtant, j’avais bien cru voir des tentacules :
L’animal est vraiment curieux. Il s’agit en fait d’un ensemble de polypes, chacun ayant une fonction particulière (flotter, manger, faire des bébés, …). Cet ensemble, surmonté d’une voile, flotte à la surface de l’océan et vogue au gré des courants. Il fait donc partie du pleuston, terme désignant les animaux marins allant là où le vent les porte, sans autre forme de volonté.
—> à cliquer :
- un article consacré aux vélelles sur le blog IODDE, consacré au développement durable dans le pays de Marennes-Oléron (janvier 2012)
- la notice « vélelle » sur le site web Mer et Littoral