Santoro avait aussi pas mal gagné à Dubai.
Tout ce que le sport français compte de stars passe ses vacances au Qatar. Lucas Moura a étrenné son premier maillot du PSG, il n’était floqué ni Rai, ni Ronaldinho, ni Vampeta. A un pâté de gratte-ciel, il y a le tennis club qui accueille chaque année parmi les meilleurs joueurs du monde de début janvier. Comme en 2006, Richard n’a pas raté l’occasion de venir y peaufiner sa préparation. D’habitude c’était Brisbane, mais Fabulous allait-il à Brisbane ?
Doha ou Brisbane, de toute façon c’est toujours la même chose : un tournoi sans les meilleurs, ou alors diminués et battus rapidement pour préparer l’Australie. Au choix, pour les seconds couteaux, c’est l’occasion de prendre des points et du pognon ou de courir un peu là où il fait chaud. Richard a choisi : 2h42 contre Grega Zemlja, ça fait du bien. Il a gagné, évidemment ça n’a aucun intérêt, mais Richard a décidément le coup d’œil : « Niveau attitude, c’était impeccable. J’en ai joués des matchs difficiles, mais je ne suis pas près d’oublier celui-là. » Ses biographies d’après-carrière se vendront comme des petits pains. Mais l’heure n’est pas encore à l’après-retraite : il est en demi-finale contre Daniel Brands, après avoir battu Lukas Lacko, et le lendemain du marathon s’il vous plaît. Si ça c’est pas une saison bien lancée, on y connaît que dalle. Voire autant qu’un quotidien qui ferait de lui un futur vainqueur de Grand Chelem. Vainqueur de Doha en revanche, n’importe quel Français avec la même relance de coup droit toute molle en milieu de court depuis 5 ans peut le faire. Même ceux qui se déconcentrent en montrant bien au public que c’est parce qu’ils ont des courbatures aux jambes peuvent le faire.
Mais Richard est bien décidé à évoluer, et peut-être à écouter les consignes de tous ses entraîneurs depuis dix ans, même ceux qui ne lui collaient pas la gueule dans un seau de balles quand il ne les appelaient pas papa : « Je sais que je devrais davantage avancer dans le terrain, je suis pas con quand même. »
Pendant ce temps-là, Monfils est toujours en vie : on l’a aperçu donnant une interview à L’Equipe pour dire que Delaître et Champion étaient compétents pour être ses amis, mais pas ses entraîneurs.