Dans une interview au site Rue89.com, l'ancien ministre revient sur son escapade ivoirienne. Il ne regrette rien de sa décision. Morceaux choisis:
Jack Lang explique qu'il s'est rendu en Côte d'Ivoire à l'invitation de son ami Jean-Marie Le Guen qui l'a approché avec ces mots: "Voilà, Gbagbo aimerait te rencontrer. Il a été très blessé par la façon dont Hollande l'a traité au moment de la guerre civile. Il a confiance en toi." Une confiance que l'ancien ministre attribue à son "anticolonialisme ancien, mon attirance pour l'art traditionnel, mon amitié avec les musiciens comme Youssou N'Dour et d'autres..."`
"Gbagbo est un homme de gauche, un humaniste. Il connaît l'histoire du mouvement socialiste français mieux que certains socialistes d'aujourd'hui. C'est un patriote qui a été élu démocratiquement, autant que la démocratie fonctionne en Côte d'Ivoire", indique Jack Lang, qui a réitéré son désir de permettre la "réconciliation avec les socialistes français". "Mais je crois que je n'arriverai pas à les convaincre, Hollande a prononcé des propos définitifs", conclue le député du Pas-de-Calais.
Refusant le mauvais procès dont Gbagbo a été victime, Lang déplore que "certains dirigeants socialistes français manipulés ou mal informés ont participé à cette diabolisation." "Un affrontement c'est un affrontement, on ne fait pas dans la dentelle", a-t-il avancé, comme pour évaporer toute responsabilité du Président ivoirien.
Répondant à une dernière question, Jack Lang a redit son attirance pour l'Afrique mais aussi pour l'Amérique du Sud: "J'ai beaucoup voyagé au Vénézuela chez mon ami Hugo Chavez". Chacun appréciera.