Helix se mue en version extended avec 1’30 » de son supplémentaire, aka la version live clearée et couplée à Civilization. Les micro-samples de Billy Ocean et ses Yeah! illustrent encore et toujours l’efficacité rythmique du groupe et son potentiel à faire danser les plus intimidés. Des lignes de guitares superposées débordant d’une énergie rare pour un morceau live que l’on retrouvera sur un imminent CD du concert intégral… de quoi mettre l’eau à la bouche bien correctement.
Presence – n’en déçoive la plupart – n’est finalement pas un morceau inédit, mais bel et bien la hidden track présente en toute fin de la galette Audio, Video, Disco. Cette mélopée lumineuse fait appel à ce que Justice peut invoquer de plus romantico-mélancolique, la track étant éprise d’une sensibilité sans égal, d’un touchant frémissant aux multiples détails et évocations mentales. Céleste, unique, un virage stylistique plus appuyé qui ne décevrait personne… à suivre ?
L’enchaînement perd un peu en intensité : Ohio, la balade en zeppelin au-dessus des nuages sur fond de guitare distordue et chorus planants nous rappelle les premières nouvelles découvertes sonores à l’écoute du second LP de Justice, il y a déjà plus d’un an. Pensez à appliquer de l’indice 30 pour vous protéger des rayons de Soleil impulsés par la chaleureuse bassline.
Helix se voit gratifié de deux remixes : le Gesaffelstein Vision Remix est une relecture sauvage et club de la track, sans saveur ni réel intérêt. Ça tape, ça retape, ça re-retape et ainsi de suite sur quasiment cinq – longues – minutes… pour finir en franche queue de poisson. Alors certes, c’est ainsi la patte légitime du DJ lyonnais, mais quel dommage de la confronter à de la synthpop rock’n'roll Justice… Si les plus radins doivent économiser un euro symbolique à l’achat de l’EP, c’est bien en fermant les yeux sur ce remix.
Le Domenico Torti’s Headspin Remix - oh que je hais ces inutiles intitulés à rallonge – me semble quant-à lui tout de même plus légitime et démarre au quart de tour, réinventant la cadence du morceau original : véritable redécoupage technique du puzzle Justice, l’auteur parisien semble s’être autant éclaté à son assemblage que nous auditeurs prenons plaisir à secouer la caboche ! Ça se gâte et coince un peu sur la troisième minute, mais on tolère…
Helix, un cinquième maxi sans réel coup de théâtre, entre morceaux connus et remixes corrects mais pas mémorables. Un petit clip pour la route ? Pour info, Ed Banger Records fête ses 10 ans le 1er mars prochain ; l’occasion de retrouver le crew annoncé au grand complet pour une soirée unique sur la capitale. Encore heureux que la fin du monde nous ait épargnés !… and Justice for all.
L’EP sera disponible le 7 janvier.