Mali: l'appel à la mobilisation version reggae de Tiken Jah Fakoly

Publié le 03 janvier 2013 par Davibejamaica
Le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly, établi à Bamako depuis dix ans, vient de sortir une nouvelle chanson diffusée gratuitement sur Internet et au Mali en soutien au Mali dont le nord est toujours aux mains de groupes islamistes.

«Il faut que l’on se lève pour que les villes du nord ne nous échappent pas» a déclaré l’artiste lors d’un entretien avec l’AFP. Le single, intitulé An Ka Wili, signifie «mobilisation et galvanisation» en bambara, une des langues nationales du Mali. D’autres artistes africains se sont récemment engagés pour le Mali, utilisant leur notoriété et leur musique au service du pays et en faveur de son intégrité territoriale.

Le Guinéen Takana Zion, qui s’est fait connaître sur la scène internationale grâce à son mentor Tiken Jah, avait lui profité de la sortie de son nouvel opus le 26 décembre dernier pour porter son propre message «de paix». La destruction des derniers mausolées des saints soufis de Tombouctou en juillet dernier par les islamistes avait choqué l’opinion publique et les artistes africains en particulier.

Tiken Jah Fakoly, qui s’était officiellement engagé contre le président Laurent Gbagbo lors de la crise post-électorale ivoirienne, a déjà lancé plusieurs appels pour la fin de l’occupation du nord Mali. Figure incontournable de la vie culturelle de Bamako, il est propriétaire d’une salle de concert de la ville et demande régulièrement à la jeunesse de la ville de s’organiser contre les différentes formes d’oppression auxquelles elle fait face, ainsi que de mettre en avant ses talents. Selon France 24, le chanteur devait participer à une manifestation organisée par des leaders de la jeunesse en opposition à l’occupation du nord. La manifestation aurait été annulée en raison de risques d'attaques suicides.