Est-ce écologique d’autoriser l’exploitation des gaz de schiste ?

Publié le 03 janvier 2013 par Weben

Ecologique ou pas l’exploitation des gaz de schiste se développe

Le Canada a comme d’autres pays pris l’option de recourir aux gaz de schiste mais sous contrôle strict. Pas question d’imiter le voisin américain qui est moins regardant sur les méthodes d’exploitation.

Mais malgré une législation contraignante en matière d’environnement, une source officielle reconnaît que 11 puits de gaz en fonction actuellement sur 31 fuient.

Avec à la clé le désert écologique que cela suppose.

Pour des pays immenses tels que les Etats-Unis et le Canada, l’exploitation des gaz de schiste paraîtrait moins dommageable en raison d’une densité de population faible qui permettrait l’extraction loin de zones habitées.

 Ce qui ne réduit pas le coté nocif, polluant et anti écologique du procédé.

Pour corroborer cela, vous trouverez, ci-dessous, un tableau représentatif des densités de population par rapport à la surface du territoire.

Pays Densite pop km/2 Surface du territoire

Etats-Unis 31 9 600 000

Canada 3,3 9 980 000

France 112 547 000

Belgique 360 30 000

Ce tableau laisse augurer des possibilités que les vastes contrées permettent en matière d’exploitation de gaz de schiste sans risque de menacer les populations.

La rentabilité des gaz de schiste pas encore démontrée

L’intérêt économique de cette exploitation des gaz de schiste n’a pas encore été prouvé de manière formelle mais elle a avant toute chose vocation de permettre aux pays y ayant recours d’accéder à leur indépendance énergétique voire même de devenir exportateur.

Lire l’article ci-dessous à ce sujet

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-etats-unis-vont-devenir-le-1er-producteur-mondial-de-petrole-d-ici-5-ans_360119.html

Les défenseurs de ce mode d’exploitation contraire à tout bon sens écologique renvoient aux siècles précédents qui ont vu l’extraction du charbon, énergie fossile et extrêmement polluante aussi, lequel a permis le développement de la société industrielle. Selon eux, nous sommes à la croisée des chemins et il faut en définitive se résoudre à choisir la direction à prendre.

La notion de désastre écologique qu’est censé évoquer cette énième agression de notre planète laisse de marbre les lobbystes et autres magnats de la finance mondiale.

Plus trivialement, ils disent que  » On ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs ».

Les gaz de schsite vont redessiner la carte du monde

Des changements profonds au niveau mondial seront inévitables et les stratégies géopolitiques connaîtront des bouleversements à l’échelle planétaire. Pour certains pays, cela confortera leur position dominante alors que pour d’autres la manne pétrolière souffrira d’une nette diminution avec en corollaire cette perte d’influence et de pression que leur position prépondérante autorisait.

Ces rêves d’indépendance énergétique pourraient inciter les plus réticents à se lancer dans l’aventure de l’exploitation des gaz de schiste faisant fi de toute considération pour l’environnement.

Alors que la sagesse voudrait que les économies d’énergie et la recherche intensive en matière  d’énergies renouvelables soient privilégiées, grande sera l’envie de jouer une fois encore aux apprentis sorciers.

Les conférences mondiales en faveur de l’environnement pèsent de bien peu de poids face à la réalité économique, financière et géopolitique.

La dernière de ces conférences en décembre 2012, à Doha au Qatar, en est la parfaite illustration. Le communiqué de clôture faisant état de divergences et d’un non accord général.

Beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Le combat écologique pour une sauvegarde de la planète et un cadre de vie respecté est encore bien long et pavé de bon nombre d’embûches.

Mais le pire serait encore de ne rien faire.