On ne le dirait pas mais pour cette année 2012, noël a tout de même pris une certaine couleur dans la capitale. Orages et pluies mises à part, les semaines précédant le jour de noël se sont révélés riches en évènements de toutes sortes, surtout avec les chapelets d’inaugurations dont se sont dotés les tenants du pouvoir. La série d’inaugurations dont s’est affublé les tenants du pouvoir ont tôt fait de fournir un large panel de dérivatif pour la population autochtone. Et au final, le FFKM n’a pas voulu se déroger à la tradition, un culte œcuménique ayant été organisé au temple luthérien d’Ambatovinaky à laquelle le FFKM a appelé au pardon. Pour le moment ce n’est pas chose aisée, trop d’intérêts divergents sur la table font que tous les protagonistes ne sont pas prêts de lâcher le morceau !
Bien sûr, la fête de la nativité ayant sa source du côté de Bethléem, on ne peut s’empêcher de lorgner vers cette lointaine contrée qui a vu naitre le christ. Bethléem, a au moins le mérite d’avoir fêté Noël dans une Palestine reconnue comme Etat observateur à l’ONU. Une victoire de la diplomatie palestinienne qui, gageons le, n’a fait ni chaud ni froid au peuple palestinien, trop occupé à penser et agir pour sa propre sécurité, sécurité sur le territoire et pour ses ressortissants. DE toute manière, c’est une double consécration : l’Eglise de la Nativité et la route de pèlerinage ont toutes deux obtenu leur inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Comme à l’accoutumée, pour noël, la grande procession et la fête populaire n’ont pas coupé à la tradition. Des milliers de pèlerins ont fait le déplacement. Une année relativement riche, pas comme d’habitude car d’une pierre deux coups a été fait : fêter la naissance de Jésus, mais aussi la naissance de l’Etat palestinien.
Quoiqu’il en soit, la fameuse prédiction de fin du monde attribuée aux mayas a fait un flop monumental. Et pour cause, l’Amérique centrale et le Mexique, berceau de la civilisation maya vient de célébrer la fin d’une grande ère de 5.200 ans dans le calendrier maya, pas de quoi voir la fin du monde pour autant. Le solstice d’hiver de toutes les passions, du moins pour ceux qui y ont cru, associés à des prophéties apocalyptiques qui frisent le canular ont tout de même suscité l’angoisse pour les crédules voire de l’ironie de la part de la majorité des gens qui n’y ont pas cru !