Ah merde, il est pas Gallois mais Ecossais. Dommage, ça collait bien.
L’image a fait le tour du monde. Andy Murray gagne son premier titre du Grand Chelem et se précipite vers son clan pour demander où sa mère a bien pu foutre la montre de son sponsor. L’émotion est palpable et Lendl est à peine endormi. Viennent le trophée, la conférence de presse où Murray dit son accomplissement qu’on ne l’appelle plus le puceau. En voyant le jeune homme, le monde du tennis n’a qu’une leçon à la bouche : Murray a vraiment une sale gueule, même avec un trophées dans les mains. A partir de ce mois de septembre 2012, Djokovic aura les gonzesses, Murray les titres. Le tennis mondial est entre leurs doigts.
Autant le préciser tout de suite : dominer le tennis mondial va devenir accessible à pas mal de joueurs, hormis les Français, faut pas déconner. Il suffit d’abord d’être numéro 3 mondial, avec un numéro 4 ancien numéro 1 qui n’a pas joué six mois. Mais, entre autres qualités, il faut savoir remporter trois tournois sur vingt dont Brisbane en janvier, et aussi perdre quatre finales. Depuis qu’il fait partie des grands, Murray a bouclé sa grande année en perdant contre Raonic, Djokovic, Janowicz et Federer, évidemment en gueulant et en mimant n’importe quelle contracture. L’an dernier, il n’avait remporté que cinq titres.
La shame Olympic
C’est la classique phase d’euphorie qui suit un premier titre majeur : ça vous change un joueur. Sous le charme, Federer n’avait d’ailleurs pas manqué de saluer l’avènement de ce jeune joueur à qui il avait si souvent appris à gagner une finale de Grand Chelem, pas plus tard que trois mois avant chez lui, en le faisant pleurer devant la Reine. Quand on est numéro un, il faut être gourmand. Murray a essayé, en l’humiliant en finale des JO. Mais dans la phrase il y a JO : ça n’a donc pas empêché Federer de lui en remettre une bonne en demi-finale des Masters : ben oui, c’était à Londres.
Pendant ce temps-là, on ne parle pas de n’importe quel Federer. Ce sera le prochain chapitre.