Les blaireaux nationalistes et leurs chiffres à la con
Les Le Pen, Geoffroy Didier et autre Dupont-Aignan, qui font de la politique comme on fait du théâtre et qui nous assènent leurs vérités, audibles que pour les blaireaux décérébrés de ces classes qui mettent sur le dos de l'étranger leur propre carence sociale, sont encore une fois renvoyés dans les cordes de la réalité ; leurs chiffres tronqués, que seuls croient celles et ceux qui n'y comprennent rien, sont encore tombés dans les limbes de la connerie crasse.
Ces nationalistes à la petite semaine nous pondent de nouveaux chiffres à chacune de leurs interventions et plus c'est gros, plus c'est énorme, plus c'est baveux ; plus ça passe. On retrouve d'ailleurs chez ces trois mouvances d'une même connerie les mêmes affirmations débiles de logiques et de réalités qui ne sortent que de chez eux, l'ensemble des études réelles sur la question les contredisant à chaque fois. Allez, une grosse de chez grosse en exemple ; "La France est le pays qui accueille le plus d'immigration de toute l'Europe".
Et non les baltringues ; la France est loin d'être le pays qui accueille le plus d'immigration en Europe
Ben c'est tout simplement faux... Et pas qu'un peu. L'OCDE publie chaque année des données en se basant sur l'immigration permanente, excluant notamment les étudiants qui n'ont pas vocation à demeurer dans le pays d'accueil. Les dernières statistiques standardisées disponibles montrent que le nombre d'immigrés entrés en France (178 700) est inférieur à celui de l'Italie (369 000), de l'Allemagne (197 500), du Royaume-Uni (397 900) ou de l'Espagne (334 000).
Proportionnellement, ses entrées en France sont également inférieures : "Le chiffre des entrées légales "permanentes" en France s'élevait en 2011 à moins de 0,3% de la population totale, loin de la moyenne de l'OCDE (0,6%) et de nombreux pays d'Europe, indique Libération. Ainsi, les flux migratoires en Finlande et en Belgique représentaient en 2011 0,35% de leur population respective. Aux Pays-Bas et au Portugal, ce pourcentage s'élève à 0,55%. Il est supérieur à 0,6% pour l'Italie et le Royaume-Uni. Enfin, le Danemark, l'Espagne et la Suède oscillent entre 0,7% et 0,8%".
Allez, on essaye encore sur le nombre total d'immigrés en France
Et sur le nombre total d'immigrés en France ? Encore raté ! "En 2011, on comptait environ 5,3 millions d'immigrés (personnes nées étrangères à l'étranger), soit 8,5% de la population. Cette proportion est inférieure à celle de nombreux pays européens dont les Pays-Bas (11,2%), le Royaume-Uni (11,5%), l'Allemagne (13%), l'Espagne (14,4%) la Suède (14,7%) ou encore l'Autriche (15,6%)".
Et vous savez quoi ? Et le Royaume-Uni, et l'Allemagne et la Suède se portent mieux que nous. Donc, en réalité et à l'inverse de ce que pensent nos ridicules blaireaux ; les pays européens en tête de gondole sur l'immigration sont ceux qui se portent économiquement le mieux. Ça t'en bouche un coin ? Tant mieux baltringue, c'est l'intelligence qui rentre !
Geoffroy Didier, où quand une campagne électorale se trompe de scrutin
Geoffroy Didier, notre sus nommé candidat UMP à Gonesse dans le Val d'Oise, et désormais co-boss de la France Forte, la mouvance UMPiste en tête chez les guignols de droite, distribuait des tracts portant les mentions "non au minarets" et "non à la burqa" . Déjà, c'est particulièrement efficace dans une campagne pour les cantonales... Puisque et les minarets et la burqa ne sont pas du ressort des conseillers généraux, puisque le premier dépend de la municalité et le second de l'Etat.
Mais, c'est surtout faire de la comm pour pas grand chose, puisque les mosquées construites sur notre territoires et fonctionnant depuis un bout de temps maintenant, n'ont bien évidemment pas d'appel au Muezzin - "Personne ne réclame le muezzin" , assure-t-on au ministère de l'Intérieur. Il serait de toute façon "soumis au pouvoir du maire, comme pour les cloches" . - Donc, rien à voir avec une élection cantonale... Et, pour être suffisamment complet, seule dix mosquées, en France en ont un, dont la Grande Mosquée de Paris qui grimpe à trente mètres sans n'avoir jamais suscité le moindre débat.
Dupont Aignan, le roi toute gatégorie des chiffres faux
"Dans les pays où il y a le droit de vote (pour les étrangers, ndlr), et il y en a très peu, on ne devient jamais, ou très peu, allemand ou hollandais. Il n'y a pas de procédure de naturalisation comme en France".
Premier argument : faux.
Les pays européens accordant le droit de vote aux étrangers pour les élections locales ne sont pas "très peu" nombreux. Ils sont quatorze, soit plus de la moitié des 27 membres de l'Union européenne. (Irlande, Portugal, Hongrie, Belgique, Espagne, Lituanie, Pays-Bas, Danemark, Estonie, Luxembourg, Finlande, Slovaquie, Suède, République Tchèque)
Second argument : faux.
Nicolas Dupont-Aignan avance que dans les cas où un pays autorise les étrangers à voter aux élections locales, les procédures de naturalisation n'existe pas ou très peu. Et il donne les Pays-Bas et l'Allemagne en exemple. Double problème : les Pays-Bas autorisent effectivement les étrangers à voter aux élections locales mais, en 2010, ils ont aussi naturalisé 26.275 ressortissants étrangers. Dans le cas de l'Allemagne, le pays n'autorise pas les étrangers à voter comme le laisse entendre le député.
L'Euro : la cible facile pour l'ensemble des décérébrés d'extrême droite et d'ailleurs...
L'euro a rendu la vie plus chère et a entrainé une baisse du pouvoir d'achat.
FAUX. Ce n'est pas la monnaie en tant que telle qui crée de l'inflation mais la façon dont elle est gérée. Personne ne disait que le franc était responsable de l'inflation auparavant. Depuis 1999, l'inflation est en moyenne de 2%, alors qu'elle atteignait les 13% au début des années 80.
Pourquoi alors une frange de la population a l'impression que la vie est plus chère ?
Tout d'abord, il est vrai que les produits de consommation quotidienne ont augmenté (pain, essence, légumes...). Ce ne sont pas des produits substituables et ils revêtent une dimension symbolique pour les français. Mais cette augmentation survientavant l'introduction de l'euro pour baisser en 2002 et remonter en 2007.
Néanmoins, la hausse des prix de ces produits n'est pas due à l'euro mais à une hausse des matières premières (pétrole) ou encore de l'attitude des grands distributeurs qui veulent conserver leurs marges. De plus, la faible augmentation des salaires durant cette période a renforcé ce sentiment inflationniste. Mais ce n'est pas la faute de l'euro !
Enfin, cette augmentation des prix des produits alimentaires ne touchent pas que la zone euro mais l'ensemble des pays européens.
L'euro trop cher entraine une baisse de compétitivité et des exportations françaises.
FAUX. "Consécutivement à l'adoption de la monnaie unique, le nombre de flux de commerce à destination de la zone euro a augmenté de 3% [1], principalement du fait d'une hausse du nombre de produits exportés par firme " . En effet, l'introduction de l'euro a éliminé les risques de volatilité des changes avec notre principal partenaire économique.
Il est vrai qu'un euro fort pénalise les exportations vers des zones non euro et dans des secteurs où la compétitivité se fait par les prix. Mais ce phénomène n'est circonscrit que dans certains secteurs économiques qui revêtent une grande importance symbolique (Airbus, Eads).
Cet euro fort n'apparait d'ailleurs qu'à partir de 2007. Libre aux institutions européennes de mener une politique de dévaluation ou d'inonder les marchés de liquidités, mais on ne peut pas dire que la monnaie commune à eu un effet mécanique d'augmentation de la valeur des biens européens. Ce changement peut s'opérer si il y a une volonté politique.
A cause de l'euro, les Etats n'ont plus de souveraineté monétaire et doivent emprunter sur les marchés financiers ce qui augmente leurs dettes.
FAUX. L'emprunt par les Etats sur les marchés financiers ne découlent pas de l'euro. En France, cette mesure date de 1973 et le Traité de Lisbonne l'a confirmée. Mais cela n'empêche en rien les membres de l'UE de changer leurs politiques économiques et d'autoriser les Etats de se financer auprès de la BCE.
La création du Fonds Monétaire Européen ne va d'ailleurs t il pas dans ce sens ? C'est un choix de politique économique antérieur à l'euro qui peut être modifié en gardant notre monnaie.
L'euro a aggravé la crise tandis que les autres pays européens ou les Etats Unis s'en sortent mieux.
FAUX. L'euro n'est pas responsable d'une crise mondiale dont les facteurs sont extra monétaires. La baisse de l'activité explique à 78% le creusement du déficit public en France, 71% au Royaume Uni, 73% en Allemagne et 93% en Espagne entre 2007 et 2010. Par ailleurs, le creusement du déficit public a été aussi fort au Royaume Uni (-10.6 points de PIB) qu'en Espagne (11.9) ou aux Etats Unis (8.3).
David Cameron, premier ministre anglais a même déclaré : "Ce pays [Royaume Uni] est dans une situation économique extrêmement difficile [...] Nous avons le pire déficit budgétaire en Europe".
Monsieur Dupont Aignan ne fait qu'avancer, sous des prétextes fallacieux, ses théories souverainistes. Des problèmes structurels existent dans notre zone monétaire et des réformes doivent être menées.
Mais ne nous trompons de cible, la solution se trouve bien dans une intégration monétaire et budgétaire plus poussée et non pas dans un retour au " chacun pour soi ".
Mais, va donc expliquer cela à des gens qui ont déjà du mal à comprendre comment fonctionne un pourcentage... C'est pas gagné l'histoire...