Un protocole d'accord vient d'être signé entre les représentants des Autorités françaises et suisses pour gérer l'approvisionnement en eau et la protection des milieux aquatiques de la région transfrontalière du Grand Genève.
L'eau est une ressource partagée entre la France et la Suisse à l'échelle de l'agglomération franco-valdo-genevoise. Afin d'assurer la gestion au quotidien de ce patrimoine commun, les représentants des autorités et collectivités suisses et françaises viennent donc de s'engager sur la mise en place d'une politique globale prenant en compte les objectifs de protection et de gestion des eaux et les mesures d'aménagement et de développement du territoire.
Ce protocole signé pour une durée de 15 ans couvre l'eau potable, l'assainissement, les rivières, et les différents risques liés aux inondations, et aux pollutions.
Les signataires s'engagent ainsi sur plusieurs axes de travail.
La ressource en eau va être protégée dans le périmètre du Grand Genève afin d'en garantir la pérennité.
Cette ressource va devoir également mieux être répartie car certains secteurs rencontrent déjà des problèmes quantitatifs et qualitatifs. Et ces problèmes s'aggraveront avec le développement urbain et l'exploitation agricole intensive. Des solutions de partage équitable de l'eau, respectueuses du développement durable devront donc être trouvées. Il est ainsi prévu d'assurer un suivi du niveau des nappes du Genevois et du Rhône, et un suivi qualitatif de l'eau potable.
La reconstitution des cours d'eau est également prévue afin de favoriser la biodiversité des milieux aquatiques.
Par ailleurs l'accord prévoit de mettre en place des mesures pour concilier les exigences de la protection de la nature avec celles du développement urbain en assurant, notamment, la mise en réseau par les corridors " verts-bleus " des différents réservoirs écologiques.
Quant à la maitrise des débits des cours d'eau elle fait, bien sûr, aussi partie des priorités car il va falloir diminuer les risques d'inondation et d'érosion autour du Grand Genève. Cette maitrise va passer par la protection des zones humides ; la protection des francs bords (ou espaces minimaux des cours d'eau) ; la protection, voire la réhabilitation des secteurs d'expansion de crues ; et l'application stricte des critères de gestion des eaux pluviales dans les zones urbanisées.
Enfin les procédures d'intervention vont être optimisées pour gérer les situations de crise et coordonner les actions entre la France et la Suisse en cas d'inondations ou de pollutions accidentelles des cours d'eau.
Hervé de Malières