Je le savais bien que je ne devais pas, que c’était trop tôt ou trop tard. Je le savais bien, et pourtant je l’ai fait. Suis montée sur la balance !… Et en suis redescendue illico …
Non, ça ne se pouvait pas, ce n’était pas possible. J’ai donc chaussé mes lunettes, suis remonté. Redescendue. Oté ce qui me restait de vêtements. Remontée. Redescendue. Viré les lunettes. Remontée. Rentré le ventre, serré les fesses, basculé le corps sur le pied gauche, battu des bras pour m’envoler. Rien n’y fit. Fallait accepter la terrible vérité. Les fêtes sont passées par ici et là, abandonnant les reliefs en volume sur mes hanches et sur mes fesses.
J’enrage ! Mais où donc est passée l’époque où je pouvais dévorer de tout mon saoul sans m’encombrer d’un gramme de graisse ? Et celle plus ancienne où mes repas étaient ponctués de « mange, mange », et où j’étais maigre.
Inutile nostalgie, je suis à une époque de ma vie où tout se paie.
Finies donc les agapes, à moi les poissons pochés, les légumes vapeur, avec pour seule fioriture un tour de moulin de poivre …