L’île de Tasmanie est à un peu plus de 200 kilomètre de la pointe sud du Victoria, et abrite quelques 476 000 australiens. En dehors de sa nature sauvage et de son histoire dramatique, elle est aussi le lieu de naissance de nombreux auteurs et romans australiens bien connus.
Je suis en train de lire les 24 (pas toutes à la fois) nouvelles du recueil Deep South consacré à la Tasmanie (édité par Ralph Crane et Danielle Wood, Text Publishing, 2012).
Selon Ralph et Danielle, la Tasmanie est un contributeur important de la littérature australienne, notamment durant la colonisation «En 1830, Henry Savery publia le premier recueil de nouvelles australiennes The Hermit in Van Diemem’s land*, et l’année d’après, il publia le premier roman Australie, Quintus Servinton […] Dans beaucoup d’histoires sur la Tasmanie racontées à ses visiteurs, le passé reste omniprésent. L’aspect incontournable de son histoire est l’héritage de la période coloniale qui continue de donner aux écrivains et réalisateurs de films des excuses de récits dramatiques et sentimentaux, avec de la magouille et d’une violence inouïe. »
Marcus Clarke, Margaret Scott, Tasma ou encore Rohan Wilson sont autant d’auteurs que l’on retrouve dans ce recueil. Deux auteurs très connus mais qui n’apparaissent pas dans ce livre sont Christopher Koch, et Richard Flanagan.
Chaque histoire du recueil peut être lue indépendamment, mais ensemble elles forment un portrait de la Tasmanie remontant à la colonisation (sanglante) jusqu’à nos jours. Très courtes et très vivantes (une dizaine de pages chacune), il ne vous faudra qu’un petit retard de train ou une file d’attente un peu trop longue à la poste pour les lire.
Lire un extrait de Death of a Lady man James McQueen (1985).
* Van Diemen’s land était le nom donné par les premiers migrants à la Tasmanie.