Des os humains enfouis dans le sol, et découverts lors de la construction d’un nouveau lotissement sur les hauteurs de Reykjavik, voilà une affaire qui va intriguer Erlendur et ses adjoints. Car les squelettes entrelacés d’homme et de nourrisson qu’on exhume appartiennent au passé de la ville, au temps juste après la guerre. Ce sera pour l’inspecteur une enquête minutieuse et longue qu’il devra mener, aussi délicate que les gestes des archéologues qui recueillent les ossements. Le passé est loin, et pour beaucoup, oublié, enterré. Erlendur a d’autant plus de mal qu’on lui fait comprendre que résoudre une énigme qui a 40 ans n’a pas grand intérêt, serait même une perte de temps. En plus, il passe beaucoup de temps auprès de sa fille qu’on retrouve dans le coma et dont la grossesse semble compromise. Cette enquête dans le passé fait en outre remonter à la surface les propres souvenirs d’enfance d’Erlendur, qui le hantent toujours.
Comme dans La cité des jarres, l’enquête est lente, mais habilement menée et le lecteur suit pas à pas les indices. Une plongée intéressante dans le passé, celui de la guerre dans la région, mais aussi celui de l’enquêteur, un passé qui ressurgit quand on ne s’y attend pas.