Pratiquer le tai-chi contribue à préserver le sens de l'équilibre. Une technique douce et efficace auprès des personnes âgées.
Pratique du sport, gymnastique intellectuelle, relations sociales, tout ce qui est bon pour le corps et l'esprit est propice à la vieillesse en bonne santé. Observée scientifiquement au Québec, le tai-chi serait très bénéfique dans le cadre de la prévention des chutes notamment.
Retrouver le sens de l'équilibre
On sait depuis longtemps que le sport est bon pour la santé à tous les âges. On sait aussi que l'activité, quelle qu'elle soit, est bonne pour la santé des personnes âgées. C'est n'est donc pas une surprise d'apprendre que la pratique du tai-chi a une influence positive sur la santé physique des anciens et tout particulièrement sur leur équilibre.
Nous avons tous en tête ces images d'asiatiques âgés - pour ne pas dire très vieux - qui enchaînent en groupe les mouvements très lents du tai-chi, dans les jardins publics. Nous autres occidentaux sommes généralement fascinés par la précision des gestes, l'équilibre et la souplesse de ces sportifs d'un autre âge.
Prévenir les chutes chez les seniors
Dans nos contrées, 35% à 40% des adultes de 65 ans et plus font au moins une chute par an. Et, fait qui n'est pas anodin, 10 à 25% de ces chutes causent des blessures physiques. On ne sait pas si les fractures du col du fémur sont aussi fréquentes en Asie que dans nos contrées, toujours est-il que la pratique du tai-chi réduit les chutes des personnes âgées.
Au Québec, une étude a été menée sur ce sujet. Des volontaires ont participé deux fois par semaine, à des séances de tai-chi d'une heure chacune et ce, pendant quinze semaines. Le programme était surtout destiné à des personnes âgées dites frêles, afin de les aider à améliorer leur équilibre.
Dans cette étude, est considérée comme frêle, une personne âgée vivant à la maison, mais qui présente des incapacités physiques et nécessite d'être suivie par une équipe multidisciplinaire d'un hôpital de jour.
Prendre conscience de son corps
Au cours des séances de tai-chi, les participants ont surtout exécuté des exercices de transfert de poids et de renforcement, ainsi que des exercices de marche. Le moniteur travaillant en collaboration avec un physiothérapeute, tout a été mis en oeuvre pour s'adapter au mieux à chacun, individuellement.
Préambule aux exercices eux-mêmes, le tai-chi a diffusé son enseignement premier aux participants de cette expérience, la conscience de son corps, la relaxation et la respiration. Des principes récurrents dans tous les arts martiaux.
Pour que l'expérience soit complète, les personnes âgées ayant pratiqué le tai-chi ont été « suivies » pendant une année complète. Le bilan s'est avéré très positif avec un nombre de chutes réduit. Selon les chercheurs québécois, la probabilité d'une chute serait réduite de 30%. De plus, la discipline ayant séduit, les participants ont eu envie de continuer la pratique des exercices enseignés par eux-mêmes.
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