Stephen Chu, Secrétaire américain à l'Énergie, vient d'annoncer que, d' ici 2018, les Etats-Unis veulent mettre au point des technologies de stockage de l'énergie cinq fois plus puissantes et cinq fois moins chères que celles disponibles aujourd'hui. Pour relever ce défi scientifique et technique majeur, un centre de recherche unique, fédérant et regroupant les meilleurs spécialistes américains de l'énergie, sera créé au sein de l'Argonne National Laboratory. Il disposera d'une enveloppe financière de 80 millions d'euros.
Ce projet de batterie du futur regroupera six laboratoires américains, cinq universités - l'Université Northwestern, l'Université de Chicago, l'Université de l'Illinois-Chicago, l'Université de l'Illinois-Urbana Champaign et l'Université du Michigan - et quatre entreprises privées - Dow Chemical, Applied Materials, Johnson Controls et Clean Energy Trust.
L'objectif industriel est de disposer avant la fin de la décennie de systèmes de stockage de l'énergie à l'usage des ménages et des entreprises qui soient suffisamment performants et bon marché pour permettre aux énergie renouvelables (éolien, solaire et biomasse) de se substituer massivement aux énergies fossiles émettrices de GES.
Cette "force de frappe scientifique" a une feuille de route claire : il ne s'agit pas d'améliorer les technologies actuelles mais de parvenir à des ruptures technologiques qui fassent entrer les systèmes de stockage électrochimiques dans une nouvelle ère.
Stephen Chu, qui est également un scientifique respecté, souligne que l'objectif visé est d'améliorer suffisamment les capacités de stockage des batteries pour pouvoir diviser par deux la surface solaire nécessaire sur le toit d'une maison, afin de fournir les trois quarts des besoins en énergie d'une famille moyenne. Dernier défi, ce système performant devra coûter moins de 10 000 dollars.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
Clean Energy Trust