cc.Tadas Cerniauskas
Certains commencent à me connaître moi et mon amour immodéré des messages de bonne année, la bise gluante et l’haleine à 40°. Well, but, néanmoins, ceci étant dit, nonobstant ces considérations, force m’est d’admettre, que c’est peut-être dû à l’âge ou à cette biatch de quarantaine qui se pointe au galop, mais pour une fois j’ai envie de la saluer cette année. J’ai envie de vous balancer mes vœux sirupeux, ma liste de billevesées…
Alors voilà, c’est parti…
Déjà on va régler un problème linguistique couramment répandu et qui consiste à faire rimer un chiffre avec un mot plus ou moins emblématique de l’année à venir. Ça vous parle, pas vrai ? Ainsi nous avons pu entendre « 2012 année de la loose, année du flouze année de bouse »… bref que du bonheur, comme si on avait marché dedans. Et je ne sais pas si c’est une sorte de méthode Coué mais malheureusement on n’était pas loin du compte.
Là où ça m’effraie un peu c’est au niveau de la pauvreté de la rime pour cette belle année qui s’annonce. « 2013… année de la baise ». Ben oui coté rime en aize on est faiblard visiblement. Et même si la thématique est alléchante (à condition de choisir par qui), je doute que nous ayons vous et moi suffisamment de ressources pour tenir non stop la fleur au fusil 24/24, jusqu’au 31/12 sans surchauffe ou herpès de toute sorte. Soyons donc raisonnables dans l’excès. Sus à l’uniformité. Avec un petit tour sur dico rime on pourrait faire des merveilles cette année… Dans le désordre : 2013 année de l’alèze (chic & destroy, ou alors que destroy j’hésite). Ou non, 2013 année de la braise (hum encore un truc à finir à l’horizontal avec les combattants du feu…), année de la chaise (trop Maison & Objet), année de l’amiosynthèse (je vous avais dit que la quarantaine approchait), année obèse (peu vendeur je le reconnais), année du pèze (on y croit on y croit). Non vraiment je vous le dis, 2013 année balèze…
Cette petite mise au point faite que peut-on souhaiter aux gens ?
Aux gens qu’on aime pas vraiment mais un peu, un claquement de bise résigné, une bonne année planquée dans un soupir… le minimum syndical, l’ironie de Philippe Manœuvre en cadeau, juste comme ça, ne remerciez pas c’est bonus. C’est juste un mauvais moment à passer… plus que 29 jours à tirer.
Pour les autres ? Amour gloire et beauté ? Avant ça suffisait, maintenant le temps passant faut rajouter le fric et la santé. Le beurre l’argent du beurre et le cul de la crémière. Les faignants ne souhaitent que du bonheur, les poètes creusent dans wiki pour trouver des citations de saison, les râleurs préfèrent nous dire de nous démerder.
Nos marques préférées par contre nous inondent de tous les bonheurs du monde. La boite est pleine. C’est rien c’est pas grave, c’est marketing. En marketing y’a que des gens heureux si si. Tous shootés à Sinsémilia qu’ils sont les marketeux. Le bonheur ça fait vendre, le malheur ça fait écrire à la limite mais pas consommer. Alors happy face les gars y’a compet’ de vœux cette année encore. Qui va gagner ? Le « joyeux Prozac à tous » lancé par Eli Lilly, un « bonne année de la baise » lancé par Pfizer, « bonne baignade » lancé par Total ?! Avouez que ça fait flipper !
Allez les gars, tout ira bien, bonne chance, on y arrivera …
Pour ma part cette année je préfère verser dans la recherche médicale.
Bon Phényléthylamine à tous les amours, je vous souhaite à tous plein d’oxytocine !