Sierra del Divisor en Amazonie

Sierra del Divisor: petit paradis en danger

Voilà, la nouvelle année est officiellement arrivée, moment rempli d’espoir où l’on efface tous les mauvais souvenirs pour attaquer la nouvelle année avec le sourire. Qu’on l’écrive ou qu’on y pense vaguement, il y a toujours quelques idées, sous forme de résolutions ou de to do list qui nous traversent l’esprit.

Je me dis qu’à travers toutes ces idées de nouvelle année, flotte probablement en vous une envie de voyage au Pérou. J’en profite donc pour partager ma nouvelle découverte: la Sierra del Divisor. Son nom me disait quelque chose, mais c’est lorsque je suis tombée sur des photos que je me suis dit, les yeux écarquillés: “toi et moi, on va se voir un jour”.

Ici, grande beauté, mais aussi grand problème. C’est pourtant un vrai bijou, un des endroits les moins fréquentés d’Amazonie. C’est le seul endroit de l’Amazonie péruvienne où s’élèvent ainsi des grandes montagnes volcaniques, complètement recouvertes de végétation, comme le Cerro el Cono et l’Ojo de Contaya.

Avec une flore riche et de nombreuses sources d’eau et de lacs, c’est un lieu de refuge pour un nombre incroyablement élevé de primates (on y trouve 18 des 33 espèces de toute l’Amazonie!), mais également, près de 300 espèces d’oiseaux et 1000 espèces de plantes. Il y a quelques peuples qui y vivent, pratiquement isolés du monde extérieur comme les Isconahuas.

Les dangers qui guettent ces lieux et son peuple sont nombreux: maladies en contact avec des étrangers, conflits, exploitation massive du bois, mines, construction de route, extraction de pétrole et de gaz. La région est partagée entre le Pérou et le Brésil. Du côté brésilien, c’est déjà un parc national (donc protégé) depuis de nombreuses années, qui s’appelle Parque Nacional Serra do Divisor, mais du côté péruvien, ce n’est qu’en cours.

En effet, après de nombreux efforts de plusieurs organismes de protection de l’environnement comme ProNaturaleza, la région est encore au stade de “zone réservée” depuis 2006, mais ce n’est clairement pas assez pour la protéger concrètement.

Si j’ai bien un souhait pour la nouvelle année, c’est que cette demande aboutisse. C’est vrai petit paradis. Découvrez en un peu plus en regardant la vidéo (en espagnol).

Nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2013, remplie de voyages, de rencontres et de sourires. Bref, une année remplie d’humanité et de passion.

Photos Thomas Müller