Barack Obama va bénéficier de la détérioration du marché américain de l'emploi

Barack Obama peut être le principal bénéficiaire de la détérioration accélérée du marché de l'emploi Américain. Les derniers chiffres donnent le "vertige" tant l'entrée dans la récession parait incontestable. En mars 2008, 80 000 suppressions d'emplois sont intervenues portant le chômage à 5, 1 %. Les analystes tablaient sur 50 000 suppressions d'emplois et non pas 80 000. Ce niveau de suppression d'emplois est le plus élevé depuis mars 2003. Mais surtout, dans une économine marquée par la réactivité, c'est le troisième mois consécutif de suppressions d'emplois ; ce qui est le signe d'une croissance négative. Dans ces circonstances, le scenario de la récession s'impose progressivement. L'immobilier et la finance ne seront plus les deux secteurs concernés. Le commerce de détail a perdu des emplois avec 12 000 suppressions d'emplois. Les services aux entreprises ont supprimé 35 000 emplois. Les compagnies aériennes sont clouées au sol. La compagnie ATA Ailines, spécialiste des vols intérieurs, a cessé ses opérations lundi avec près de 2 000 licenciements et s'est réfugiée sous le régime de la faillite. Les grandes compagnies misent sur une réduction de 10 % des vols intérieurs. L'année 2008 s'annonce comme celle du probable franchissement du seuil de 6 % des chômeurs. Dans de telles circonstances, le front de l'emploi écrase toutes les autres préoccupations. McCain s'est reconnu peu performant dans ce domaine. Obama est celui qui est le plus apte à entourer cette situation d'une compréhension technique mais aussi sociale. C'est une donnée essentielle pour les prochains mois.